Jeunesse Esch – Strassen : « Un match indigne de la quatrième place »

La Jeunesse et Strassen ont concédé le nul dimanche, dans une rencontre qui a surtout brillé par la faible qualité du football proposé par les 22 acteurs.

Avant le coup d’envoi, la Jeunesse pointait au quatrième rang et Strassen, quatre places plus loin, mais seulement à deux petites unités. C’était donc la quatrième place, la première derrière le trio fantastique F91-Differdange-Fola, qui était potentiellement en jeu à la Frontière.

«Mais aucune des deux équipes n’a montré une qualité de jeu en rapport avec cette position. C’était un match indigne de cette quatrième place…», lançait de manière assez lucide Éric Hoffmann, le défenseur strassenois qui effectuait son retour de blessure. Car si on s’est amusé en deuxième période avec des situations d’attaque-défense, on a surtout assisté à un festival de pertes de balle, de fausses queues et autres approximations.

Et la première grosse erreur est d’ailleurs à mettre à l’actif de Hoffmann. Alors qu’on ne jouait que depuis quatre minutes, il donnait un coup franc en position de dernier homme directement sur Deidda, le remplaçant de Patrick Stumpf du côté de la Jeunesse, qui partait tromper l’excellent Schon. «Mon pied a tapé dans la terre et la balle n’est donc pas montée. J’ai passé sept ans ici, à Esch, et je connais ce terrain par cœur… sauf cette bosse-là. J’ai choisi un très mauvais moment pour faire cette couille…», souriait après coup le défenseur de 32 ans. S’il avait le sourire, c’est parce que son équipe est parvenue à relever la tête après ce début catastrophique.

Certes lorsqu’elle a égalisé juste avant la pause, on était plus proche du 2-0 pour la Jeunesse que du 1-1, mais sur la deuxième mi-temps, les deux équipes auraient pu l’emporter. «Autant on a été mauvais durant les 45 premières minutes, autant nous avons fait jeu égal par la suite. Les occasions se sont succédé des deux côtés, ce qui fait qu’au final, ce nul paraît logique… même si on est un peu déçus.» Et nous, on se demande surtout ce qu’il se serait passé si les deux « buteurs maison », Patrick Stumpf (Jeunesse) et Mickaël Jager (Strassen), avaient été sur la pelouse dans ce final pour le moins débridé. Pas sûr que le score serait resté à 1-1…

Julien Carette