Dans un communiqué, l’OGBL insiste sur la nécessité d’introduire un mécanisme d’adaptation du barème d’imposition à l’évolution des prix.
Cela étant, cette revendication ne conteste aucunement que la réforme fiscale «comporte néanmoins de réels allègements de la charge fiscale pesant sur les salariés et les pensionnés et contribue, de ce fait, à renforcer leur pouvoir d’achat».
Cependant, l’OGBL estime que «la réforme proposée reste décevante en matière d’imposition des revenus du capital et ainsi ne vient pas inverser la tendance qui permettrait de rétablir davantage d’équité fiscale entre entreprises et personnes physiques».
Concernant le renforcement du pouvoir d’achat, l’OGBL estime qu’après qu’il a «été fortement mis à mal par les mesures d’austérité successives au cours de ces dernières années (…) cet effet positif sur le pouvoir d’achat des salariés et des pensionnés risque cependant de s’essouffler assez rapidement, si le gouvernement ne prévoit pas l’introduction d’un mécanisme d’adaptation du barème d’imposition à l’inflation».
Pas d’adaptation du barème depuis 2009
L’OGBL est, en effet, d’avis que, «sans un tel mécanisme, une augmentation insidieuse de l’imposition s’opérera automatiquement, réduisant progressivement à néant la diminution de la charge fiscale visée précisément par le projet de réforme du gouvernement».
Dans ce cadre, le syndicat rappelle qu’aucune adaptation du barème d’imposition n’a eu lieu depuis 2009. Une situation qualifiée de «progression froide» par l’OGBL, qui indique que celle-ci s’est traduite par une augmentation considérable de la charge fiscale. Ainsi, selon les calculs de la Banque centrale du Luxembourg (BCL), qui table sur une inflation cumulée de 9 % entre 2009 et 2016, argumente le syndicat, «les recettes fiscales supplémentaires engendrées par cette désindexation du barème fiscal s’élèverait à environ 300 millions d’euros».
Or, suivant la Chambre des salariés, qui estime que la croissance réelle de l’inflation sur cette même période s’élève à 13 %, la charge fiscale supplémentaire engendrée par cette désindexation est évidemment encore plus élevée.
Le Quotidien