Il en aura fait du chemin ! Le ballon de baudruche d’un petit garçon, lâché début juillet dans la région lyonnaise, a été retrouvé à Chicago par une Américaine.
Florian, âgé de 8 ans, avait inscrit son prénom et son adresse sur une vignette attachée au ballon, lâché avec 150 autres lors de la kermesse de son école le 2 juillet, à une soixantaine de kilomètres de Lyon, raconte sa maman Nadine. Quelle n’a pas été la surprise de Florian et de ses parents de recevoir cette semaine une carte postale de Chicago, datée du 18 octobre et signée « Stephany » ! Le message en anglais, accompagné de la vignette identifiant Florian, précisait que l’expéditrice avait découvert le ballon « dans un endroit cher à son cœur » et disait « prends bien soin de toi ».
« C’était terriblement émouvant de lire ce message, d’imaginer la personne, apparemment jeune vu son écriture, qui avait pris le temps d’écrire à mon fils », tout comme « l’incroyable périple » de ce ballon de baudruche gonflé à l’hélium, s’émeut la maman de Florian.
Passé sans doute par l’Europe de l’est, la Russie et l’Alaska !
Une odyssée certes étonnante, mais « pas impossible pour un objet léger comme un ballon ou un sac plastique de parcourir des milliers de kilomètres, porté par les vents en altitude », assure un prévisionniste à Météo-France. « On ne peut émettre que des hypothèses, mais étant donnés les flux d’ouest à l’œuvre sur cette partie de la France début juillet, on peut envisager par exemple que le ballon ait été emporté vers l’Europe de l’est puis ait bifurqué vers le nord de la Russie, longé les côtes arctiques puis soit redescendu via l’Alaska vers Chicago. […] Une chose est sûre, il n’a pas dû traverser l’Atlantique en ligne droite ».
La mystérieuse correspondante américaine « n’a donné ni son nom de famille, ni son adresse. Nous souhaiterions la connaître, mais c’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin », relève la maman de l’écolier. Il reste néanmoins une chance de retrouver sa trace. « Une amie d’une de mes collègues habite à Chicago. Elle doit faire paraître l’histoire de Florian et Stephany dans un journal local. Et puis, il y a les réseaux sociaux. Peut-être, alors, aurons-nous une réponse… », espère Nadine. Une autre « bouteille à la mer » lancée outre-Atlantique grâce à ce ballon voyageur.
Le Quotidien/AFP