Accueil | Culture | Lux Fashion Week : le luxe belge entre en gare

Lux Fashion Week : le luxe belge entre en gare


C'est à Arlon, capitale de la province de Luxembourg, que battra le cœur de la mode pendant les dix jours de la Lux Fashion Week. (Photo : DR)

Le défilé de la Lux Fashion Week 2016 a pris pour écrin le patrimoine historique de la SNCB en investissant, vendredi soir, les ateliers ferroviaires de Stockem pour une réussite éclatante.

C’est à Arlon, capitale de la province de Luxembourg, que battra le cœur de la mode pendant les dix jours de la Lux Fashion Week. Douze créateurs ont ouvert le bal, vendredi, en proposant des collections automne-hiver séduisantes, chics et modernes.

La première édition de ce grand défilé s’était montrée déjà prometteuse, la deuxième, qui s’est tenue dans les ateliers ferroviaires de Stockem, a été une belle réussite. En plus d’assister à un spectacle fastueux, le public a pu voir ce lieu chargé d’histoire revivre le temps d’une soirée. Malgré quelques problèmes de stationnement, les retardataires ont pu prendre le train en marche, sans perdre une seconde des festivités. Un show plein de volupté où 1 500 personnes ont rêvé les yeux grands ouverts.

Créée sous l’impulsion d’Anne Sophie Gérouville, adjointe au chef d’édition de L’Avenir Luxembourg, la Lux Fashion Week permet à de jeunes créateurs de dévoiler leurs talents. «C’est dans un lieu insolite, devenu temple de la mode, que nous sommes réunis pour la deuxième fois, relève la journaliste lors du discours d’ouverture. Elle ajoute : «Un travail énorme a été accompli, il a fallu neuf mois de préparation intense. En coulisses, 150 mannequins et plus de 200 professionnels s’affairent à régler les derniers petits détails afin de garantir un spectacle exceptionnel. Je remercie tous les stylistes qui ont travaillé pendant des mois pour pr ésenter de belles créations qui répondent aux envies actuelles.»

Le bourgmestre d’Arlon a lui aussi pris la parole. Vincent Magnus se réjouit de compter dans sa ville des commerçants qui apportent leur pierre à l’édifice : «Le défilé est juste la partie visible de l’iceberg. Pendant dix jours, grâce à la créativité et la motivation des commerçants, Arlon va vivre l’effervescence. Notre volonté est aussi d’aider tous les créateurs à poursuivre leur passion. En créant une Maison des créateurs, nous espérons permettre à tous ces talents de continuer leur activité. Nous avons besoin de nos partenaires pour y arriver. Je rappelle que cet évènement, dont L’Avenir, la Province de Luxembourg et la Ville d’Arlon sont partenaires, serait impossible sans une collaboration étroite.»

En plus de la promotion des talents lors de la Lux Fashion Week, le défi est d’accompagner les jeunes stylistes mis en avant en leur donnant les outils pour répondre à l’attente de leurs futurs clients. «Aider à fédérer une profession comme la mode, c’est une très belle action», constate Nathalie Heyard, députée de la province de Luxembourg, qui ne veut pas en rester là : «Mais se vêtir représente un coût qui n’est pas à la portée de tout le monde. L’apparence est très importante dans la société d’aujourd’hui. La Maison des créateurs tiendra compte aussi de ce constat.»

Somptuosité et audace

Le grand défilé de vendredi s’impose en vitrine de la Lux Fashion Week. Double podium, écran géant, son et lumière : tout le décor a été soigneusement pensé. Il est près de 21 h quand la mode prend vie dans les anciens ateliers de la SNCB! Exposé au milieu d’une scénographie maîtrisée, sous les flashs des photographes et le regard attentif du public, le premier mannequin s’élance. Une apparition un brin surnaturelle… Coiffé de cornes de cerf dorées, le modèle défile dans une magnifique robe aérienne fuchsia, créée par Igor, un jeune styliste en devenir.

Soudain, la musique devient plus rythmée, les lumières sont tamisées, le podium s’illumine. Un à un, chaque créateur présente son vestiaire. Un show d’une heure trente où les douze stylistes : Feyrouz Ashoura, Robin Huberty, Kathleen Guérisse, Marjorie Hinque, Vinciane Collignon, Sandrine Dauchot, Sophie De Brouwer, Tamara Stea, Marie Schweisthal, Hélène Guiot, Manon Peuteman et Bastien Sebillot, ont montré leurs talents à travers des créations conjuguant l’originalité, l’élégance et l’audace.

Un déluge de gris, marron, beige, mauve, vert, bleu, jouant sur des matières fluides et rigides. Dans le vestiaire féminin, le velours et la fourrure ont été aperçus sur quelques pièces. Côté formes, c’est le mélange des styles! Partiellement ou complètement, les épaules se dévoilent, le dos nu s’impose, la taille est soulignée par des corsets nouvelle génération, l’asymétrique court s’affirme sur les jupes. Le port de la robe jusqu’aux pieds s’affiche également sur le podium. Monochromes à motifs graphiques, à manches longues ou version bustier, sensuelles ou sages, les robes se déclinent de toutes les manières.

Si la robe blanche reste le chouchou des créateurs lors des défilés de mode, vendredi, le noir rivalisait de somptuosité et d’audace. L’esprit «Mille et Une Nuits» s’invite aussi avec des modèles féeriques aux coupes précises, délicatement brodés et parsemés de paillettes et sequins. Afin de souligner l’effet romantique, les fleurs et végétaux prennent vie dans les coiffures des mannequins.

Les hommes pourront s’inspirer d’un vestiaire intemporel pour chaque jour, résolument contemporain et urbain. Coupe XXL, formes amples, pantalons slim courts pour mettre en valeur les chaussettes, le tout présenté avec un concentré d’élégance. Côté couleurs, le créateur a choisi des teintes de saison : gris, noir, blanc, bleu nuit, vert sombre.

Le défilé de prêt-à-porter automne-hiver s’est révélé être une ouverture grandiose avant les six jours de fête que la Lux Fashion Week propose cette semaine. La manifestation se clôturera ce week-end avec les boutiques éphémères installées dans le Palais Arlon pour l’occasion.

De notre collaboratrice Lisa Togna

Retrouvez tout le programme sur www.luxfashionweek.be