Battu par Andy Murray hier au 1er tour (4-6, 5-7), Gilles Muller va se reposer jusqu’au match de Coupe Davis du Luxembourg face à Madagascar, dans dix jours.
L’aventure de Gilles Muller aux Émirats arabes unis s’est arrêtée dès le premier tour face à Andy Murray. (Photo : AFP)
Les malheurs actuels de Gilles Muller font peut-être le bonheur futur de la sélection luxembourgeoise de Coupe Davis. Celle-ci a été dévoilée hier et, sans surprise, celui qui a été écarté sans ménagement par l’Écossais Andy Murray au premier tour du tournoi de Dubai, 4-6, 5-7, et qui occupe le 35e rang mondial depuis le début de la semaine (il a perdu une place), sera le fer de lance du quatuor de Johny Goudenbour, devant les Ugo Nastasi, Gilles Kremer et Mike Scheidweiler. Au moins, dans dix jours au Centre national d’Esch face à Madagascar, pour le match du 1er tour (groupe 2, zone Europe/Afrique), la sélection devrait récupérer un leader frais et au vu de ce qu’il fait depuis le début de la saison, performant. Même si, on ne va pas jouer les faux modestes, cette sélection malgache ne devrait raisonnablement pas poser de problèmes à une sélection luxembourgeoise qui, si elle peut compter sur son leader jusqu’en septembre, peut clairement viser l’étage du dessus.
Hier, Muller a quitté le court central de Dubai les chaussures lourdes. « Je prends quelques jours de vacances, j’en ai besoin ! » a-t-il lâché, lui qui avait déjà fait l’impasse la semaine dernière sur le tournoi de Marseille, après avoir enchaîné les tournois de Chennai, Sydney, l’Open d’Australie (huitième de finale face à Novak Djokovic), Zagreb et Rotterdam (quart de finale face à Stan Wawrinka).
> « J’aurais peut-être pu faire mieux »
La troisième fois face à Andy Murray n’était donc pas la bonne. Après deux défaites sur dur à Brisbane en 2012 (6-4, 6-7 (4), 0-6) et en Coupe Davis en 2011 (4-6, 3-6, 1-6), le n° 1 luxembourgeois n’a pas pu – pas su – faire grand-chose face au Britannique, passé n° 3 mondial, hier, au 1er tour du tournoi de Dubai, 4-6, 5-7. Le troisième jeu – dantesque – du match montrait déjà à quel point Murray ne comptait pas se faire manger par le service de Muller. Celui-ci a dû attendre sa neuvième balle de jeu pour éviter de se faire breaker une première fois, break qui a tendu les bras au Britannique à quatre reprises. Deux jeux plus tard, le break était fait et le set filait entre les doigts du Luxembourgeois, qui poussait quand même Murray à conclure sur sa cinquième balle.
« En début de match, il m’a pris à la gorge et j’avais beaucoup de difficulté à gagner mes jeux de services, ne cache pas Muller. Après avoir pris le break à 2-2 (NDLR : à 2-3 pour Murray, en fait), j’ai essayé de changer un peu mon jeu en restant plus patient. Cela a été un bon changement car je commençais à gagner plus de points. J’ai gardé cette tactique jusqu’à la fin et c’était beaucoup mieux. Malheureusement, ce n’était pas assez. »
Murray a contrôlé la situation dans le deuxième set, en prenant le service de Muller dès sa deuxième mise en jeu puis en serrant son jeu à 5-5, après que le Luxembourgeois est parvenu à signer son premier break… effacé dans la foulée, avant un jeu blanc fatal de l’Écossais. « Je l’ai beaucoup fait travailler sur ses jeux de service, a déclaré le n° 3 mondial, au sujet de Muller. C’était quelque chose que je voulais faire dès le début du match. Je n’ai pas si bien servi que cela, mais je ne lui ai laissé presque aucune opportunité. »
« J’aurais peut-être pu faire mieux au niveau du résultat. J’ai fait un match moyen. Mais je me suis accroché jusqu’au bout », retient le n° 1 luxembourgeois, qui va pouvoir se ressourcer en famille avant de défier à lui seul, ou presque, cette équipe de Madagascar et de reprendre la route du circuit ATP.
De notre journaliste Raphaël Ferber
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