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Ligue des Champions : le F91 a tout pour passer


Dave Turpel manque de contrer le dégagement de Waterman et d'offrir au F91 ce fameux petit but à l'extérieur. Dommage. (photo Albert Krier)

[2e tour, match aller] Le F91 aurait pu gagner sur la pelouse de l’APOEL Nicosie. Il a perdu, mais il l’a tellement mis en difficulté défensivement et offensivement qu’il a le droit de croire à l’exploit, la semaine prochaine.

Allez savoir pourquoi le football tourne si souvent en faveur des gros… Le F91 a tout fait, mercredi soir à Nicosie, pour frapper un grand coup. Et puis, à la 71e, un attaquant chypriote a raté sa déviation de la tête sur un ballon anodin à l’entrée de la surface et Garos, surpris, l’a vu rebondir sur sa poitrine et filer directement dans la course de Bertoglio. Il aurait voulu le faire exprès qu’il n’y serait pas parvenu tant cette remise involontaire frôlait la perfection. L’Argentin reprend comme ça vient et a un maximum de réussite en attrapant l’intérieur du poteau opposé (1-0, 71e).

C’est très moche parce que l’APOEL Nicosie, qu’on annonçait comme un monstre qui n’en finit plus de se qualifier pour les phases de poule de la C3 et de la C1 depuis environ huit ans, n’a finalement rien de fou. Une demi-volée sur la barre des vingt mètres d’Oar (22e) qui relève plus de l’impuissance à pénétrer dans la surface qu’autre chose et une déviation de Bertoglio qui frôle le poteau sur un coup franc travaillé (48e), voilà tout ce qu’il nous a offert face à un F91 parfaitement organisé et qui aurait mérité de marquer au moins un petit but. Si ce n’est même carrément deux…

Ils ont plus frappé au but que Nicosie…

Turpel s’arrachera encore longtemps les cheveux, notamment. Pour n’avoir pas remporté son duel devant le portier chypriote, qui tardait à dégager (10e), ou son face-à-face (58e), sur lequel il ouvre trop son pied gauche.

Pas franchement gênés en phase de transition offensive par le pressing inexistant des joueurs de Nicosie, les hommes de Toppmöller ont eu tout le temps de respirer et de gérer à leur main. Et de se créer d’autres incroyables opportunités, notamment sur des déboulés côté gauche. Mais aucun des trois joueurs au bout du centre de Laurienté (12e), ni Bertino au premier poteau sur un centre tendu de Turpel (41e), ni Stolz seul au deuxième poteau (65e) ne parviendront à pousser au fond.

On ne peut reprocher qu’une chose aux Dudelangeois : avoir manqué de réalisme (à l’image de Bertino qui rate son contrôle pour partir seul au but à la 62e), mais ils auront 90 minutes de plus pour y mettre bon ordre. En sachant que désormais l’APOEL peut l’assassiner pour de bon avec un petit but de plus. Eh oui, l’absence de réussite, ça coûte cher…

Julien Mollereau