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Nationalité luxembourgeoise : les conditions assouplies


Droit du sol, niveau de langue en baisse : l'avant-projet de loi propose des critères d'accession à la nationalité luxembourgeoise moins contraignants pour les résidents étrangers. (Photo archives LQ)

L’avant-projet de loi sur la nationalité a été dévoilé, jeudi, par le ministre de la Justice, Félix Braz. Parmi les points qui seront débattus à la Chambre figurent des tests de luxembourgeois rendus plus faciles.

Quelques mois seulement après l’échec cuisant du référendum sur le droit de vote des étrangers, le gouvernement a tourné la page. Il a présenté, jeudi, sa réforme de la loi sur la nationalité. Un des enseignements du référendum était que le droit de vote était intrinsèquement lié à la nationalité pour les Luxembourgeois. Or avec une présence de 45,9% d’étrangers sur son sol, les Luxembourgeois sont en danger de devenir une minorité nationale dans son propre pays.

Partant de ce constat, les politiques ont planché sur un panel de nouveautés pour que l’accession à la nationalité soit plus «facile» pour les étrangers. Autrement dit, que ces derniers qui vivent depuis des années au pays – parfois depuis plusieurs générations – soient plus nombreux à être tentés de devenir luxembourgeois. Pour le ministre de la Justice, Félix Braz, le texte de loi veut tout simplement mieux intégrer les personnes qui ont un lien réel avec le pays, tout en se basant sur le texte de loi de 2008. Pas de révolution donc, mais des changements notables néanmoins.

Pas de « nationalité à deux vitesses »

Exit la notion de «Luxembourgeois d’origine» dans ce nouveau texte, tous les Luxembourgeois seront logés à la même enseigne, peu importe la manière dont ils ont obtenu la nationalité. Ceci pour éviter une «nationalité à deux vitesses» que le gouvernement décrie dans certains pays.

Parmi les changements proposés, le niveau de langue, objet de fortes crispations, a été revu à la baisse. Quand les candidats à la nationalité doivent actuellement faire état d’un niveau B1 pour la compréhension orale, et A2 en ce qui concerne l’expression, l’avant-projet de loi propose de ramener le niveau du candidat à A2 en ce qui concerne la compréhension et l’expression.

Tout cela pour les personnes introduisant leur demande au bout de cinq années de résidence, un critère là aussi revu à la baisse. Mieux : les personnes qui résident dans le pays depuis au moins huit ans seront dispensées d’examen de langue si elles peuvent prouver 100 heures de cours de luxembourgeois. Les personnes ayant un statut de réfugié politique n’auront besoin, eux, que de trois ans de résidence pour entamer leur demande.

Audrey Somnard

Notre dossier spécial complet dans Le Quotidien de ce vendredi 9 octobre

Un commentaire

  1. Madame Audrey Somnard;
    La Nationalité luxembourgeoise, est n’est pas bradée, mais, a cette geste de manifestation, Le Luxembourg, a dévoilé son visage triste, pour que l’on voit souriante, il me fallut, ouvrirai, sur un monde qui à bien souligne la concurrence de leur objectifs, a cette effet, enfermer sur elle-même, si (si enclavement), Alors, laissez le train prend sa grand vitesse sur les raille, si le ‘’TGV’… y’a pas mieux pour mettre a debout sans piquet métallique!!! Merci.