Le président du département de la Meurthe-et-Moselle, Mathieu Klein, estime à son tour ce mardi que les accords du sommet franco-luxembourgeois «ne sont pas à la hauteur des enjeux pour les territoires lorrains».
«On peut regretter que les principales mesures annoncées (surtout dans le domaine ferroviaire) n’interviendront qu’à partir de 2022, et ne seront pleinement opérationnelles qu’à l’horizon 2030 … quand la Lorraine comptera 130 000 frontaliers voire davantage. Autrement dit, les trains seront déjà remplis avant même d’être sur les rails», a t-il expliqué par communiqué.
Quant aux autres accords en matière de convention fiscale, de coopération scientifique et universitaire ou de télétravail, «ils introduisent de trop timides avancées». En effet, «si éviter les doubles impositions, permettre à une trentaine d’étudiants en médecine de venir étudier en France chaque année ou autoriser 9 jours de télétravail supplémentaires par an pour les frontaliers sont des avancées intéressantes, elles ne suffiront pas à répondre au défi du développement économique sur l’ensemble du bassin d’emploi de Luxembourg, y compris sa composante française, ni à celui d’une plus grande justice sociale.» On sent l’amertume, le ton est donné.
Le Quotidien