La présence présumée de l’un des hommes recherché après les attentats de Paris a mis toutes les polices en alerte en Moselle et tout au long des frontières belges et luxembourgeoises.
Toutes les forces de police ont été mises en alerte ce lundi en fin de matinée le long de l’autoroute A31 après le signalement de la possible présence du terroriste présumé Salah Adbeslam dans une boulangerie près de Dieulouard, en Meurthe-et-Moselle. L’homme se serait trouvé à bord d’un véhicule Scenic qui se déplaçait en direction du nord, vers Luxembourg.
Les services des douanes, de la police et de la gendarmerie ont déployé un important dispositif de recherches avec des appuis aériens pour intercepter cette voiture. L’autoroute A 31 et l’A 30 ont été placés sous étroite surveillance jusqu’aux frontières belges et luxembourgeoises. La police grand ducale s’était notamment positionnée juste à la frontière avec des hommes en armes qui scrutaient sans relâche la circulation en provenance de la France.
Des policiers armés au bord des voies
Côté mosellan, des unités de gendarmerie ont été postées sur des ponts pour observer le trafic routier et tenter de localiser le véhicule recherché, alors que des hommes armés de fusils-mitrailleurs se trouvaient le long des voies, prêts à intervenir pour intercepter la voiture en employant la force si nécessaire. Les axes proches de l’autoroute ont été également bouclés pour interdire toute possibilité de fuite par le réseau secondaire.
Il semblerait que ce véhicule a finalement pu être contrôlé peu avant la mi-journée. Trois hommes se seraient trouvés à son bord mais aucun ne correspondait aux individus recherchés par toutes les polices d’Europe. En tout cas, le dispositif a été levé vers 12 h. « Le renseignement a été considéré comme crédible et donc pris très au sérieux », précisait une source policière, démontrant l’état d’extrême mobilisation des forces de l’ordre mosellanes depuis les attentats de Paris vendredi dernier. Même si hier, aucun contrôle n’a été visible en secteur frontalier dans le Nord mosellan, en direction de l’étranger vers la France, elles se trouvent totalement impliquées dans les recherches engagées sur l’ensemble du territoire et dans les pays limitrophes, en particulier autour de Bruxelles en Belgique.
Olivier Simon
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