La Seleçao a effectué un entraînement dimanche matin à Hesperange, devant une soixantaine de jeunes supporters repartis heureux… et recouverts de cadeaux !
Claude et Charel ont eu de la chance. C’est quasiment par hasard qu’ils ont appris que l’équipe nationale du Portugal s’entraînait au stade Alphonse-Theis, dimanche matin. «Mon fils joue au Swift chez les minimes. Son entraînement a été avancé et on se demandait pourquoi. Maintenant, on sait. Du coup, on reste pour voir l’entraînement. C’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de voir des joueurs de ce niveau de si près», indique Claude. Charel, lui, a trouvé Nani «super». Il se remet de ses émotions. Quelques minutes plus tôt, sur le coup de 11h, il était, comme une soixantaine de supporters – dont une majorité d’adolescents et de jeunes adultes – en train de faire des photos et de recevoir des autographes de la part des joueurs portugais.
Miguel : «J’ai dit à João Mário que je l’adorais»
Arrivés très tard samedi, vers 1h, à l’aéroport du Findel, les Portugais auraient très bien pu débarquer à Hesperange avec la tête des mauvais jours. Après tout, samedi après-midi, ils ont encaissé une défaite rageante à Krasnodar contre la Russie (1-0, 89e). Qu’importe, ils ont régalé leurs fans luxembourgeois. Miguel et Thomas, âgés respectivement de 16 et 15 ans et qui jouent tous les deux au Swift, sont aux anges. «J’ai dit à João Mário que je l’adorais, que j’étais un supporter du Sporting. Il a levé le pouce en l’air et m’a dit que c’était bien», sourit Miguel, qui souligne «la gentillesse et la disponibilité de Nani et Bernardo Silva».
Il est vrai qu’au petit jeu des selfies et autres demandes de fans, Nani s’est comporté comme un grand monsieur. Quand un membre de la délégation portugaise lui a demandé de se presser car ses coéquipiers étaient déjà en train de se changer dans le vestiaire, l’attaquant de Fenerbahçe mettait un point d’honneur à honorer chaque demande. Rui Patricio, Pepe, Bruno Alves et consorts ont également été beaucoup sollicités.
Mais pour Luca, Louis et Noé, trois adolescents français qui évoluent également au Swift quand bien même Louis a mis sa carrière entre parenthèses pour soigner une blessure, les regards sont concentrés vers les joueurs de Ligue 1 (Anthony Lopes, Bernardo Silva et Raphaël Guerreiro). Luca a d’ailleurs campé devant l’hôtel qui héberge les Portugais plus tôt dans la matinée. «J’ai la preuve qu’Anthony Lopes est un mec sympa. Je l’ai appelé et il a fait un détour pour venir me voir au lieu de tracer tout droit de l’hôtel vers le bus», indique-t-il. Noé, le plus chambreur des trois amis crie un «Allez Saint-Étienne !» qui tombe tout droit dans les oreilles de Lopes, gardien du rival lyonnais qui répond par un grand sourire.
Durant l’échauffement, à chaque tour de terrain, Nani, apostrophé par le public, répond par un salut de la main. L’échange paraît banal, mais il est beau et il permet à l’ancien joueur de Manchester United d’accentuer son statut de joueur le plus aimé du public.
Comme si le Portugal n’avait pas assez donné à son public luxembourgeois, il bouclait son passage à Hesperange, aux alentours de 13h30, par un bel acte de générosité. La campagne des éliminatoires de l’Euro-2016 étant terminée, le Portugal est venu avec une grande caisse de t-shirts et sweats officiels de la Seleçao. La distribution a quasiment pu satisfaire tous les spectateurs, ravis de repartir avec des vêtements de l’équipement Nike voués à être portés par leurs héros. Si Cristiano Ronaldo avait été là, le stock n’aurait pas permis de rhabiller tout le monde. Finalement, c’est très bien comme ça.
Matthieu Pécot (avec Jessy Ferreira)