Avec sept blessés, le leader était déjà bien en difficulté dans l’optique de son match de vendredi contre le Progrès. Mais les exclusions de Cvetkovic et Laterza à Rosport ont encore aggravé la situation.
Contre Rumelange, vendredi soir, la défense du Progrès Niederkorn est redevenue imperméable, Flauss a été décisif, l’entrejeu très créatif et les attaquants inspirés. Mais ce n’est pas le tout d’avoir un onze de base : Fabien Tissot, en trois journées, a pratiquement fait un tour d’horizon complet de tout ce que son effectif peut lui autoriser comme variation. Et c’est un fait : sa profondeur de banc est énorme. Avant le Fola – Progrès de vendredi, Jeff Strasser aimerait tellement pouvoir en dire autant !
Le club eschois, c’est un comble, est déjà à bout de souffle. Un 22 août, compter sept blessés dans un effectif qui compte 20 joueurs de champ, c’est un enfer. Parce que les juniors qui peuvent venir compléter le groupe ont à peine repris. Les deux infortunés qui ont été alignés sur la feuille de match à Rosport, dimanche, n’avaient d’ailleurs qu’une séance dans les jambes.
«C’est la première fois qu’on en est à ce point-là, souffle Cyril Serredszum, l’adjoint de Jeff Strasser. On espère passer à travers les gouttes en sachant que la trêve internationale ne va pas forcément nous permettre de récupérer grand monde. C’est clair : on souffre beaucoup.» Pas autant que le staff médical. Si Bensi a été opéré mercredi dernier d’une hernie inguinale et en aura pour deux mois, si Muharemovic relève d’une contracture et est seulement espéré pour vendredi soir, mais sans garantie, pour le reste, le Fola nage dans un énorme et inquiétant flou.
Le pire : l’absence de diagnostic pour 5 gars
Il y a le cas Françoise, dont le genou est encore trop gonflé, plus d’une semaine après Mondorf, pour encore avoir eu droit à un examen qui doit dire de quoi il souffre. Il y a le cas Sacras, touché derrière le ménisque et qui n’a à l’heure actuelle aucun diagnostic et au sujet duquel Pascal Welter, le directeur sportif, rit jaune : «soit c’est bon et il revient bientôt… soit il doit se faire opérer». Et puis il y a encore Martino, qui recourt, mais doit encore voir un médecin pour son pied. Ainsi que Mersch, pour qui on craint une pubalgie. Et enfin Camerling, qui souffre du droit antérieur (cuisse). «On a du mal à savoir ce que c’est exactement, s’impatiente Serredszum. Et ça fait quelques temps que ça dure…»
Contre le Victoria, dimanche, Mahmutovic a commencé dans l’axe parce que Bernard était malade. Et puis Kirch (coup à Mondorf) et Klapp (touché en semaine) étaient très incertains. Bechtold a ainsi eu droit à sa première titularisation dans l’entrejeu, tout comme Cvetkovic, que Strasser aurait sûrement préféré acclimater encore un peu. Le Serbo-Britannique va avoir du temps pour ça : tout comme Laterza, il a été expulsé, portant à neuf le nombre de joueurs qui, aujourd’hui, sont incapables d’honorer de leur présence Fola – Progrès. Presque une équipe complète. Et aucune garantie non plus pour la 5e journée et le déplacement à Strassen, le 11 septembre. Bref, ce Fola est à l’agonie… mais s’accroche.
Julien Mollereau
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