Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Dans X-Men : Apocalypse, réalisé par Bryan Singer, un mutant invincible et immortel débarque sur Terre en 1983, après plusieurs milliers d’années de sommeil…
D’abord, un record pour Bryan Singer : avec X-Men : Apocalypse , il est, à ce jour, le réalisateur qui a mis en images le plus de films de superhéros appartenant à une même franchise. En effet, il signe là son quatrième film consacré aux mutants X-Men et devance ainsi Christopher Nolan et sa trilogie Batman … Ensuite, un budget XXL : 240 millions de dollars (près de 200 millions d’euros), ce qui en fait le long métrage le plus coûteux de la franchise, devant X-Men : The Last Stand (210 millions de dollars), X-Men : Days of Future Past (200 millions de dollars), X-Men : First Class (160 millions de dollars), X-Men 2 (110 millions de dollars) et X-Men avec son budget «rikiki» de 75 millions de dollars.
Explication de la production pour le budget alloué à Bryan Singer : il y a de nombreuses scènes de destruction massive… On pourrait aussi ajouter près de 10 000 vêtements utilisés pendant le tournage pour habiller près de 3 000 acteurs et figurants : « J’ai écumé les boutiques de location de costumes des États-Unis et de Montréal , confie la chef costumière Louise Mongenbach. J’ai aussi acheté dans les friperies d’Amérique du Nord pour trouver les costumes des années 1980 que portent les acteurs dans le film .»
Sur l’écran, on voit qu’il y avait de l’argent pour travailler, pour tourner. Bryan Singer a dépensé tout ce que la production lui a donné, et il en fallait des dollars pour conter une histoire qui court de l’Égypte ancienne aux années 1980. Et surtout celle d’Apocalypse, le premier mutant de l’histoire terrestre qu’on a vu pour la première fois dans le comic book X-Factor #5 en 1986. Commentaire du producteur Simon Kinberg : « Il ne s’agit pas d’un personnage détruisant le monde simplement parce qu’il en a le pouvoir. Ce qu’il fait, dans son esprit, est motivé par une intrigante et cohérente philosophie. Il essaie de convertir ceux qui l’entourent – peut-être même d’ailleurs quelques visages familiers. »
Froidement accueilli outre-Atlantique
Au cinéma, ce même Apocalypse est apparu pour la première fois dans une scène postgénérique de X -Men : Days of Future Past (2014) où un peuple acclame en criant «En Sabah Nu» ce personnage énigmatique construisant une pyramide gigantesque, plus puissant et plus vieux des mutants… À sa sortie outre-Atlantique, le nouveau film de Bryan Singer a été froidement accueilli. On y a pointé de nombreuses incongruités, on y assure que cette quatrième réalisation de Singer sonne le glas de la saga X-Men même si, pendant plusieurs milliers d’années, Apocalypse a accumulé des pouvoirs qui l’ont rendu et immortel, et invincible. Même si, après un long sommeil, il ressurgit sur Terre en 1983 mais découvre un monde qui le déçoit. Même si, pour nettoyer l’humanité et installer un nouvel ordre, il rassemble de puissants mutants, parmi lesquels Magneto.
Même si, enfin, Raven et Professeur X vont s’associer pour tenter d’anéantir cet Apocalypse et sauver les Terriens d’une destruction totale promise… Il y a du cataclysme dans l’air et sur l’écran, cet épisode respecte les codes du «fantastique». Mais, problème, X-Men : Apocalypse n’embarque jamais le spectateur dans un voyage de rêve et de plaisir. Parce que, jamais, il ne fait dans la légèreté.
Serge Bressan
X-Men : Apocalypse, de Bryan Singer (États-Unis, 2 h 24) avec James McAvoy, Michael Fassbender, Jennifer Lawrence…
Depuis les origines de la civilisation, Apocalypse, le tout premier mutant, a absorbé de nombreux pouvoirs, devenant à la fois immortel et invincible, adoré comme un dieu. Se réveillant après un sommeil de plusieurs milliers d’années et désillusionné par le monde qu’il découvre, il réunit de puissants mutants dont Magneto pour nettoyer l’humanité et régner sur un nouvel ordre. Raven et Professeur X vont joindre leurs forces pour affronter leur plus dangereux ennemi et sauver l’humanité d’une destruction totale…
