En plein procès des lanceurs d’alerte du scandale LuxLeaks, qui se tient depuis le 26 avril à Luxembourg, l’eurodéputée écolo Eva Joly a sorti un livre consacré à Jean-Claude Juncker. Le président de la Commission européenne et le Luxembourg en prennent pour leur grade.
L’ouvrage est paru le 27 avril (éditions Les Arènes), au lendemain du premier jour de procès des ex-employés de PwC Antoine Deltour, Raphaël Halet, et du journaliste Édouard Perrin, tous trois poursuivis pour être à l’origine des fuites et révélation des fameux documents LuxLeaks, exposant au grand jour l’opacité des tax rulings et les pratiques fiscales du Grand-Duché.
Le Loup dans la bergerie brosse un portrait au vitriol de Jean-Claude Juncker, « l’homme des paradis fiscaux placé à la tête de l’Europe », indique le sous-titre. La députée européenne y raconte ainsi une « histoire vieille comme le monde : celle du loup qu’on laisse entrer dans la bergerie ».
Une économie qui repose sur « la fraude fiscale »
L’accession du Luxembourgeois au trône européen, « ça s’appelle l’impunité. Cela fait quarante ans que la criminalité économique n’est pas punie », balance l’auteure d’une plume acérée. Elle revient surtout sur les années Juncker, en tant que ministre des Finances puis Premier ministre, qu’elle compare davantage à un monarque qu’à « Al Capone », comme le surnomment d’aucuns. « Pendant son règne, on criminalise le secret des affaires », charge-t-elle. Un royaume de la magouille, juge la magistrate de formation, qui dirige le pays tout entier : « au Luxembourg, l’hyperclasse financière dicte sa loi. La politique est soumise aux lobbies et la souveraineté se monnaie au plus offrant. »
C’est pour cette raison qu’ « à la sortie de la guerre, ce territoire très pauvre grand comme un tiers du Loir-et-Cher » est devenu « le pays le plus riche au monde par PIB par habitant », explique Eva Joly, invitée récemment sur Europe 1, où elle a réitéré ses positions tranchées. Estimant que l’économie ne repose que sur « une mono-industrie et ce n’est pas la place financière. […] Pour être clair, c’est la fraude fiscale avec la complicité du Luxembourg ».
Au micro de la radio, elle concède du bout des lèvres que « les choses sont en train de changer, sous la pression du Parlement européen et des Verts notamment, et de l’opinion publique », et « parce que nous avons eu des lanceurs d’alerte comme Antoine Deltour ».
Le Quotidien/A.P
À lire l’article auquel vous faites référence, on a le sentiment qu’en terme de fiscalité et de justice on parle aussi du Grand Duché ;-)))
Sans rancune.
Les éléments de ce article de la gouvernance sous Juncker sont certes un raccourci mais tous les initiés savent que c’est la réalité.
Quel autre si petit État, héberge autant de sociétés dans des boîtes aux lettres ?
Quel autre État à pour 6 ème employeur un cabinet de conseil et d’audit, PWC, toujours impliqué dans les différentes affaires de fraudes fiscales organisée au niveau mondial ( Luxleaks, HSBC Leaks, Panama papers ) ?
Et Pas besoin d’aller au panama , en France dans la magistrature il y a des mafieux , Mais Qui parle de la justice française ,médiocre ,classée(cepj)37eme sur 43,une honte=CLIQUEZ ICI: https://blogs.mediapart.fr/edition/critique-raisonnee-des-institutions-judiciaires/article/110216/la-verite-est-sans-pitie-pour-les-services-judiciair