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Seul un tiers des frontaliers français viennent au Luxembourg en voiture


Selon l'étude, 44% des frontaliers français se rendent au Grand-Duché en train. (photo archives LQ)

Seuls 34% des frontaliers venus de France se rendent à Luxembourg en voiture, selon une étude réalisée par TNS Ilres pour la Ville de Luxembourg. Quand ils le peuvent, les frontaliers jouent le jeu des transports en commun.

« Les bouchons  : c’est la faute aux frontaliers! » Voilà une affirmation péremptoire maintes fois entendue à laquelle l’étude met du plomb dans l’aile. Les statistiques obtenues par TNS Ilres montrent que les Français, notamment, sont particulièrement réceptifs aux offres de mobilité alternative à la voiture. Seuls 34% des frontaliers venus de France interrogés se rendent à Luxembourg en voiture. Ils sont bien plus nombreux à prendre le train (44%) ou le bus (38%).

Les proportions sont moins vertueuses du côté de la Belgique (72% en voiture, 31% en train et 31% en autobus) et de l’Allemagne (63% la voiture, 42% l’autobus et aucune réponse pour le train).

Peu de trains en direction de l’Allemagne

Ces différences s’expliquent assez bien finalement, puisque en matière de mobilité c’est l’offre qui crée la demande. « Les personnes qui résident en Allemagne n’utilisent que très peu le train parce qu’en venant de Trèves, l’autoroute est plus rapide et qu’aucune ligne ferroviaire ne relie Luxembourg à Sarrebruck », fait remarquer Charles Margue, directeur de TNS Ilres.

Sam Tanson se félicite des tendances positives, mais explique que la Ville ne pourra pas grand-chose pour les améliorer  : « C’est au niveau du gouvernement que cela se joue, appuie-t-elle. Mais François Bausch, le ministre du Développement durable et des Infrastructures (NDLR  : et ancien premier échevin de Luxembourg) , travaille beaucoup pour que davantage de parkings soient disponibles près des gares, notamment le long de la frontière. »

Erwan Nonet

Les personnes interrogées pouvaient indiquer prendre plusieurs moyens de transports. Par exemple prendre la voiture avant le train.

Méthodologie

Pour réaliser cette étude, TNS Ilres a interrogé 2  233  personnes âgées de 18 à 75  ans (1  078 hommes et 1  155 femmes), représentatives de la population du Luxembourg, selon ses propres termes. Quelque 990 sondés habitent dans la capitale, 541 dans sa couronne (Leudelange, Hesperange, Bertrange, Strassen, Steinsel, Walferdange, Contern, Niederanven, Sandweiler et Schuttrange) et 146 sont des frontaliers qui exercent une activité professionnelle au Luxembourg et qui traversent la Ville pour se rendre sur leur lieu de travail. L’étude a également questionné spécifiquement 655  enfants de 3 à 15  ans. Toutes les interviews ont été réalisées par internet ou par téléphone entre le 21  avril et le 4  mai derniers.

Autres résultats de l’étude à consulter ici.

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