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Non, le renard n’envahit pas les villes du Grand-Duché


(Illustration : AFP)

La ministre Carole Dieschbourg a une nouvelle fois rappelé que le renard ne proliférait pas dans les villes.

Le renard fait toujours parler de lui dans le pays et donc à la Chambre. Les ministres Diane Adehm et Gilles Roth (CSV) ont interpellé la ministre de l’Environnement et la ministre de la Santé concernant sa présence dans le pays. Carole Dieschbourg et Lydia Mutsch ont rappelé que non, aucune prolifération de renards dans les villes n’avait été notée malgré ce qu’avancent les deux députés dans leur question.

« Les ministres ignorent d’où les députés tiennent ces informations d’une augmentation préoccupante du nombre de renards dans les quartiers résidentiels de nos villes et localités et leur demandent, dans un esprit constructif, de mettre à la disposition de l’administration de la Nature et des Forêts les sources et études y relatives», ont écrit les deux membres du gouvernement avec, semble-t-il, une légère pointe d’agacement. Les ministres ont aussi tenu à rappeler qu’«au moment de l’abolition de la chasse au renard, le gouvernement avait institué un comité de suivi du renard» (NDLR : constitué d’experts, dont des représentants du département de l’environnement du ministère du Développement durable et des Infrastructures, du ministère de l’Agriculture, de la Viticulture et de la Protection des consommateurs et du ministère de la Santé) et que ce comité «n’a pas su retenir des éléments scientifiques valables susceptibles de documenter une telle prolifération après l’abolition de la chasse».

La peur de l’échinococcose

Dans leur question, les députés agitaient le spectre de la transmission de l’échinococcose à la population. Il s’agit d’un parasite dont le renard peut être porteur. Les ministres ont rappelé que le risque de transmission de l’échinococcose est surtout lié au comportement des gens. «Il importe de respecter les règles générales d’hygiène (se laver les mains après avoir travaillé la terre et avant de manger) et ne pas manger des légumes ou fruits (du sol) non lavés», ajoutent-elles. Elles ajoutent que «l’échinococcose est une maladie à déclaration obligatoire au Luxembourg. Très peu de cas sont rapportés, à savoir : 4 cas déclarés en 10 ans. À noter que la transmission de l’échinocoque n’a pas comme seule cause possible le renard et que les animaux de compagnie semblent également jouer un rôle important».

Concernant la demande des députés de lancer une campagne d’information ciblée sur l’échinococcose auprès du grand public, les deux ministres rappellent qu’en 2011 l’administration de la Nature et des Forêts a publié une brochure sur le renard (Füchse in Luxemburg). Dix mille exemplaires de cette brochure ont été distribués en version papier et, sur le portail de l’environnement (www.emwelt.lu), de nombreux téléchargements ont été enregistrés. Ladite brochure contient également des informations de plusieurs experts en matière d’échinococcose, ainsi que des recommandations pour minimiser encore davantage le risque déjà infime de contamination. Une quatrième édition de cette brochure est actuellement en cours d’impression. Elle sera disponible à la direction de l’administration de la Nature et des Forêts ainsi que dans les cinq centres nature et forêts de l’administration de la Nature et des Forêts.

Les deux ministres soulignent enfin que le nombre de cas déclarés d’échinococcose étant très faible, une campagne à large échelle ne se justifie pas pour le moment. Au-delà des mesures d’hygiène décrites plus haut, le gouvernement conseille aussi un déparasitage régulier des animaux de compagnie qui est essentiel pour s’en prémunir.

Le Quotidien

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