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Marche pour la Terre à Luxembourg : les militants veulent mobiliser à nouveau


Les militants du CELL préparent pancartes et animations pour la journée mondiale de la Terre.

Dans le cadre de la journée mondiale pour la Terre, les militants pour le climat étaient ce lundi 22 avril dans la rue pour rappeler que le combat est loin d’être terminé et que leur détermination est toujours aussi grande.

«Vous ne voyez pas l’urgence climatique?» Hier matin, Delphine Dethier installée sur un stand dans la gare de Luxembourg, explique à des passants pourquoi il est temps d’agir pour la sauvegarde de la planète.

Elle leur tend un feutre et leur propose d’écrire leur solution sur une grande bâche. «Créer des fermes biologiques» pour l’un, «apporter plus de vert» pour l’autre.

Responsable de projet au Center for Ecological Learning Luxembourg (CELL), Delphine Dethier est accompagnée de deux de ses collègues et propose à tous ceux qui le souhaitent de préparer des pancartes.

En cette journée mondiale de la Terre, un collectif d’organisations de la société civile luxembourgeoises – dont le CELL – ont organisé une marche dans le centre de la ville, entre la gare et le Parlement européen. «C’est la première fois que nous sommes dans la rue pour la journée de la Terre», annonce Magali Paulus, militante du CELL.

Depuis 2019 et ses larges mobilisations pour le climat, les Luxembourgeois ne se sont plus mobilisés pour crier leur soutien à la planète. «Il y a eu le Covid, puis les différentes crises et guerres, note Magali Paulus, mais maintenant il est temps de remettre l’écologie au centre des priorités.»

L’objectif du CELL est avant tout d’être présent et de discuter avec un maximum de concitoyens et particulièrement en cette journée spéciale. «En tant que collectif, on fait des choses, mais ce sont surtout les citoyens qui agissent», reconnaît Delphine Dethier.

L’écologie n’est pas une priorité

«Comment les Luxembourgeois peuvent se mobiliser sur un sujet qui leur paraît si lointain?, questionne Magali Paulus. Les pays du Sud global sont beaucoup plus affectés par toutes les crises climatiques, mais pour nous c’est loin tout ça.»

Avec les nombreuses crises que l’Europe a traversées et particulièrement l’inflation sur les produits énergétiques, l’écologie n’est plus au cœur des préoccupations des citoyens. «C’est difficile de savoir où se situent les gens sur les sujets environnementaux.» Et cela se voit dans les urnes.

Lors des dernières élections, les verts ont perdu leur place au gouvernement et cela pourrait aussi avoir lieu au niveau européen. «Ces élections seront importantes car on ne peut pas reposer sur les idées à très court terme, notamment vis-à-vis de l’immigration, des partis extrêmes», alerte Delphine Dethier.

«Toutes les crises sont liées et on ne peut pas se dire « on verra le climat plus tard », parce que le climat impacte sur tout. Il faut arrêter de séparer les luttes. L’économie, les questions de genre et les questions sociales, tout va ensemble», affirme Delphine Dethier.

«La sieste est terminée, maintenant il faut agir et montrer au gouvernement qu’on est toujours là.» Les organisateurs de la marche espèrent que la mobilisation atteindra aussi les plus jeunes.

Plusieurs établissements scolaires ont créé des groupes d’action et les élèves mènent aussi à leur échelle des combats pour le climat.

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