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Dis-moi avec qui dîner ce soir : Timeleft, l’appli qui décolle à Luxembourg


Les participants ne savent absolument rien des autres convives jusqu’au dîner du mercredi soir. (Photo : timeleft/santi nuñez/stocksy united)

Une nouvelle appli cartonne dans la capitale ces derniers mois. Le principe est simple : dîner dans un resto sympa avec cinq inconnus pour contrer le phénomène de «solitude urbaine».

La tendance des applis de rencontre et des échanges par écrans interposés serait-elle déjà passée de mode ? Pour les créateurs de Timeleft, rien ne vaut de vraies interactions spontanées en face-à-face, loin des likes et des matches. D’où leur idée de lancer une plateforme dédiée aux urbains en proie à la solitude, avec l’objectif de faciliter la mise en contact et de leur permettre de tisser de nouveaux liens.

Lancé en 2023 au Portugal, ce concept a déjà conquis des dizaines de milliers d’Européens, dont une poignée au Luxembourg où Timeleft a débarqué discrètement en février dernier. «Tous les mercredis soir à 20 h, six convives qui ne se connaissent pas ont rendez-vous ensemble autour d’une bonne table pour partager, se découvrir et profiter du moment», décrit Aya Tohme, chargée du développement de Timeleft en France, au Benelux et en Suisse.

50 000 convives séduits

Les participants réservent leur place pour 12,99 euros – repas non inclus, différents abonnements disponibles – puis remplissent un questionnaire destiné à maximiser la compatibilité entre les membres du groupe. La veille du dîner, chacun reçoit quelques indices sur ses futurs voisins de table, comme les signes astrologiques, les nationalités ou les secteurs d’activité, ainsi que le lieu du restaurant, mais rien de plus. Et sur place, au moment du dîner, l’appli propose un jeu pour mieux briser la glace et apprendre à se connaître.

Disponible désormais dans 16 pays et 66 villes du monde, l’appli a séduit 50 000 convives qui ont pris part à au moins un dîner du mercredi soir, et compte environ 5 000 utilisateurs réguliers. «Globalement, on a plus de femmes que d’hommes qui s’inscrivent : 60 % contre 40 %. Au Grand-Duché, c’est légèrement plus équilibré. Nos convives luxembourgeois ont entre 25 et 50 ans, avec un profil plutôt international par rapport aux autres pays», détaille Aya Tohme.

«C’est très multilingue, mais j’ai plus de tables où on parle anglais ou français», poursuit-elle, la langue souhaitée faisant partie des critères pris en compte pour constituer les groupes. Chaque mercredi, dans la capitale, ce sont en ce moment 60 à 80 personnes qui prennent part à l’expérience Timeleft – contre 700 à Paris, à titre d’exemple. Les réservations se font dans une trentaine de restaurants, et là encore, il faut se laisser surprendre. Même si la priorité est donnée aux belles adresses et aux décors chics et branchés.

«Une façon de voir de nouvelles têtes»

Alors, pourquoi ça marche ? «Ces dîners sont une façon de sortir du quotidien, de voir de nouvelles têtes, et aussi de sortir de sa zone de confort pour les plus timides. Les gens se sentent à l’aise parce qu’il n’y pas d’attente particulière. Ça relaxe !», poursuit la country manager. Si certains espèrent trouver une nouvelle bande de copains, d’autres aimeraient bien avoir un coup de cœur, tandis que d’autres encore cherchent à nouer des contacts professionnels.

Cela dit, au Luxembourg, où tout le monde se connaît, on n’est pas à l’abri des couacs et de se retrouver nez à nez avec un collègue insupportable, une voisine trop bavarde, ou carrément un ex ! «Oui, le risque existe, on n’assure pas à 100 % que ce soit tous des inconnus, donc il peut y avoir des surprises aussi de ce côté-là», reconnaît Aya Tohme en souriant. Mais le risque ne fait-il pas partie du jeu ?

Plus d’informations sur timeleft.com

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