Käerjeng et son coach se déplacent sur la pelouse de l’US Esch pour la reprise et avouent qu’ils ne rêvent pas que de remonter, cinq ans après, mais aussi de finir la saison invaincus.
L’UNK va retrouver les pelouses sur… le synthétique de l’US Esch, avec 9 points d’avance sur son dauphin, Mondercange et 14 sur le premier club qui n’aura absolument rien à voir avec la montée, même via les barrages.
Une issue écrite d’avance ? Le retour de Käerjeng parmi l’élite après cinq ans d’absence n’est qu’une simple question de temps ? Son coach, David Zenner, aimerait bien sûr que cela soit aussi simple.
Vous avez onze points d’avance sur le troisième. Qu’est-ce qui pourrait vraiment empêcher Käerjeng de monter en fin de saison ?
David Zenner : On n’a pas encore eu de phase négative. Quand on n’a pas encore perdu, je crois qu’on peut dire qu’on n’a pas connu de crise. Cela peut arriver à tout moment, on va donc essayer de bien débuter même si oui, si justement on débute bien, ce sera difficile désormais de ne pas monter.
La recette pour ne pas connaître la crise ?
Avoir la chance d’avoir son groupe au complet. Ce qui n’est pas le cas pour l’instant à cause des circonstances que vous connaissez mais qui vont frapper tout le monde. C’est le covid quoi…
Finir la saison invaincu, c’est un objectif ?
Ah oui, oui, c’est le but qu’on a désormais. En début de saison, ce n’était pas du tout au programme d’envisager de monter. Si vous en aviez parlé, cela aurait fait rigoler tout le monde. Mais maintenant, c’est devenu le minimum. C’est le 25e anniversaire du club et on n’a jamais connu une telle saison ! Mais on peut encore la louper…
D’autant que je n’avais jamais vu une telle campagne de recrutement hivernale en PH. Et même si notre avance est là, les recrutements effectués peuvent encore changer les choses. Bon, là, on a quoi? Deux ou trois jokers? Ils sont là, c’est bien… si vous êtes un calculateur. Mais on n’a pas l’équipe pour perdre trois ou quatre matches d’affilée. Il y a trop de foot dans ce groupe pour ça.
Il nous reste un tiers du budget de l’époque
Êtes-vous déjà en train de réfléchir votre prochain mercato justement en fonction d’une montée ?
En interne, on le prépare déjà en essayant de conserver tous les joueurs prêtés ou en fin de contrat. La date clef, pour nous, c’est mi-mars, après cinq ou six rencontres. On y verra plus clair. Mais l’idée, c’est surtout de conserver ce qu’on a déjà en main parce qu’on ne pourra pas prendre six ou sept nouveaux joueurs.
Et en fait, ce n’est pas ce que je voudrais faire : je suis droit et humain et au moins deux tiers de ce groupe mérite de nous suivre en DN. On a beaucoup de joueurs qui connaissent le niveau et ont envie de revoir la BGL Ligue. Les Bettmer, Fernandes, Fostier… ont envie de confirmer. En fait, seul Pit Hess va arrêter et nous l’a déjà annoncé. Mais il restera dans le club.
L’arrivée de Guillaume Mura en provenance du Fola rentre dans cette logique d’anticiper la montée en DN ? Ou en aviez-vous réellement besoin dès cet hiver ?
Avec Guillaume – un super mec que je ne connaissais pas –, on s’est mis d’accord pour six mois, mais rien n’empêche de se revoir après. On avait besoin d’un défenseur central directement opérationnel avec le départ de Cédric (Kockelmann) à l’université.
Partons du principe que l’UNK monte dans quelques mois. À quoi ressemblera ce club, cinq ans après avoir quitté l’élite ?
Ce n’est plus du tout le même club. Il nous reste un tiers du budget de l’époque, le comité a presque entièrement changé. C’est une autre envergure. Il reste juste les infrastructures et les spectateurs, qui sont restés fidèles. Mais aucun miracle : on n’a toujours pas de mécène qui veuille nous racheter et après tout, tant mieux. On gardera notre fonctionnement familial.
16e journée, le programme
Dimanche
16 h : US Esch (14) – Käerjeng (1)
Mamer (5) – Mersch (11)
Medernach (7) – Schifflange (13)
Weiler (6) – Berbourg (8)
Mertert-Wass. (16) – Canach (15)
Mondercange (2) – Steinsel (12)
Bissen (10) – Rumelange (3)
Junglinster (4) – Bettembourg (9)