BGL LIGUE (10e JOURNÉE) Barragiste à 13 pts du podium, le RFCU affronte Strassen, candidat au titre. Inquiétant pour l’avenir de Yannick Kakoko ?
Concrètement, est-ce qu’un coach européen la saison passée et aujourd’hui barragiste, à presque un tiers du championnat, doit s’en faire pour son poste?
Yannick Kakoko : Je ne m’inquiète pas pour mon poste. Ce n’est pas mon problème et ce n’est même pas ce que j’ai en tête. Mon seul souci est d’aider cette équipe à gagner, sachant qu’elle ne joue pas un mauvais football.
On n’en est pas au point où je ne reconnais plus mon équipe. Il s’agit juste d’une spirale négative et je veux en sortir.
On est d’accord : vous n’avez jamais connu une telle période depuis vos débuts de coach, à Pétange, en mars 2021?
Ah oui, c’est clairement mon moment le plus difficile. J’ai déjà vécu ce genre de spirale, mais comme joueur. Avec tous les titulaires qu’on a perdu cet été, il faut juste faire le constat que contrairement à l’année dernière, les choses ne prennent pas immédiatement.
Et maintenant, on doit changer de système puisqu’on n’a plus d’ailiers. En tout cas pas assez. Et il est plus dur de tout réinventer en cours de saison.
C’est ce sur quoi vous avez travaillé durant cette trêve internationale?
Ces deux semaines, on a beaucoup travaillé sur le physique des joueurs arrivés tard et des blessés. Mais oui, il a fallu aussi travailler en urgence les automatismes.
Gagner contre Strassen, candidat au titre, c’est presque exclu?
Nous devons gagner pour aller mieux, mais Strassen est une équipe qui finira sur le podium, capable récemment de laisser Matheus sur le banc alors qu’il s’agissait de son meilleur buteur de la saison passée. Cela montre l’effectif qu’ils ont. Mais notre approche à nous ne change pas : on sait qu’on peut les battre.
Est-ce que je suis encore le bon coach pour aller chercher les succès? Ça, c’est à mes dirigeants de le dire
Avoir en Romain Ruffier un directeur sportif qui est encore joueur, est-ce que cela aide, justement, à apaiser les choses et à avoir le temps?
Ce qui aide, c’est que Romain, étant joueur, sait ce que cela veut dire, « être dans une bonne ou dans une mauvaise phase« . Sur cette base, c’est à lui d’évaluer si on ne joue pas un bon football, si le coach, c’est–à-dire moi, a du mal à garder l’équipe concernée.
C’est extrêmement rare, un joueur directeur sportif. Je n’ai encore jamais vu ça. Donc je ne sais pas comment il peut fonctionner.
Qu’en dit-elle, votre présidente, Karine Reuter?
La dernière fois que je l’ai rencontrée en entretien, c’était il y a deux semaines. Elle voulait savoir si nous avions des solutions. Elle nous soutient, mais il est temps qu’on ait des succès.
Est-ce que je suis encore le bon coach pour aller les chercher, pour retrouver la dynamique de la saison passée? Ça, c’est à mes dirigeants de le dire. Ou est-ce qu’on repart dans un concept où l’on change de coach à chaque fois que quelque chose ne va pas? Voyons ce qu’ils vont décider. Moi, j’ai tendance à penser que c’est le genre de moment qui est utile dans un processus de construction.
DELFERRIÈRE AURAIT PU REVENIR Allan Delferrière, en fin de prêt au printemps, était retourné dans son club écossais de Hibernians… mais a finalement cassé son contrat.
Dommage : le Racing aurait aimé conserver son milieu défensif au nom d’une certaine stabilité. Et les règlements nationaux ont empêché de le rapatrier comme cela a été fait avec Henri Dupays. Pour cet hiver?