Accueil | Sport national | [BGL Ligue] Yannick Bastos : «Non mais Avdusinovic, c’est bon, c’est fait»

[BGL Ligue] Yannick Bastos : «Non mais Avdusinovic, c’est bon, c’est fait»


Yannick Bastos (manteau beige) pose un regard critique sur la prestation du groupe cette saison. Et évoque les conséquences.

Le Progrès s’apprête à ne pas être européen et à reconstruire de fond en comble, avec un budget plus serré. Des historiques vont devoir quitter le navire.

Les chances du Progrès d’être européen dimanche soir, vues de la tribune?

Yannick Bastos (directeur sportif) : Elles sont minimes, il ne faut pas se le cacher. On a grillé assez de jokers comme ça, même quand nos concurrents directs lâchaient des points. Alors même si le Racing a un match un peu compliqué…

Donc, pour l’instant, vous construisez la prochaine saison sans l’Europe?

Pas encore. On attend vraiment le coup de sifflet final de la saison pour ça. Et on prendra les décisions finales, pour la budgétisation, le lundi.

Votre président, Thomas Gilgemann, a eu des mots durs envers le groupe, la semaine dernière. Quelles en seront les conséquences concrètes?

Je dois le rejoindre. C’était des mots durs, mais justes. On avait bâti une équipe qui avait largement les moyens de faire top 3. Il était construit pour ça, en tout cas. Il a fallu changer de coach car le discours de Jeff Strasser ne passait plus, mais il faut se rendre à l’évidence : ce n’était pas dû qu’au coach.

Au point qu’on se demande : « avait-on les bons joueurs? ». Nous avons entre huit et dix fins de contrat et notre budget va baisser. Ceux-là ne sont pas bêtes. Si on ne les a pas encore approchés pour prolonger, ils doivent bien se douter qu’on ne va pas les garder… C’est le business du football. Mais on arrive clairement sur une fin de cycle avec certains.

Karayer pourrait prendre d’autres fonctions au club

Il y a des garçons comme Mazure ou Amofa, qui ont bien moins joué que les saisons précédentes… Ou un Daham, qu’on annonce déjà sous d’autres cieux…

Et pourtant, Mazure, Amofa, ils sont investis. Le projet, eux, ils l’ont compris. Mais là, on part sur un projet luxembourgeois.

Et des piliers comme Peugnet ou Karamoko?

Il faut attendre la fin de la saison et les entretiens individuels pour savoir si des garçons de cette qualité ne préfèrent pas aller dans un club qui jouera l’Europe.

Quid de votre capitaine, Metin Karayer, 33 ans et qui boucle sa huitième saison au club dans la peau d’un remplaçant de luxe? Mondercange, dimanche, sera-t-il son dernier match avec vous?

Oui, c’est envisageable. Lui et moi, on se connaît depuis longtemps. Il est très intelligent, très apprécié au club et il a rencontré des difficultés à s’adapter à la concurrence cette saison.

Metin saura quand c’est le moment d’arrêter. Et il n’est pas exclu de le voir prendre d’autres fonctions au club la saison prochaine.

Quant au coach… Thomas Gilgemann nous avait expliqué, il y a quelques semaines, que Vivian Reydel et vous aviez entamé des négociations pour le voir reprendre l’équipe…

Ce n’est pas officiel à 100 %, mais a priori, oui, ce sera bien lui.

L’absence pour l’heure supposée de Coupe d’Europe est-elle très gênante pour finaliser vos recrues?

Non, ils ne réfléchissent pas trop à ça. Par contre, je ne vous cache pas que cette saison, on est très en retard par rapport aux années précédentes. On va au-devant de semaines très chargées.

Mais tous ceux que nous avons approchés viennent pour le Progrès, pas pour l’Europe.

Même Kenan Avdusinovic?

Non mais Kenan Avdusinovic, je pense que c’est bon, c’est fait. Il y en a juste encore deux ou trois qui réfléchissent. Comme Bilal Hend, qui va quitter Versailles mais a encore des pistes à l’étranger.