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[WRC] Munster : «Un rêve de gosse»


Grégoire Munster, ici au Kenya, sera en Grèce en WRC2 avant de découvrir le WRC au Chili.

RALLYE DE L’ACROPOLE – S’il sera bien au départ aujourd’hui en Grèce, Grégoire Munster pense d’ores et déjà au Chili, où il conduira pour la première fois en WRC.

M-Sport a annoncé aligner 4 pilotes en WRC au Chili, dont vous. On imagine votre excitation?

Grégoire Munster : Effectivement, c’est la toute première fois que je vais pouvoir rouler en WRC. C’est une opportunité qui ne se refuse pas vraiment. Ce n’est, bien sûr, pas dans le but direct de performer mais plutôt de prendre un maximum d’expérience. On est conscients que c’est encore un peu trop tôt, mais c’est comme cela qu’on va aborder ce rallye. Profiter des km à bord de la Puma hybride histoire d’emmagasiner de l’expérience pour l’avenir.

C’était prévu?

Oui. Ma saison est principalement financée par Jourdan Serderidis, il m’aide à rouler en WRC2. Et dans les plans de cette saison, il y avait effectivement la possibilité de faire une pige en WRC, histoire de prendre de l’expérience. Quand on regarde les pilotes qui jouent toujours la gagne en WRC2, ce sont des gars qui redescendent de WRC, qui ont eu l’opportunité de connaître cette expérience. C’est le cas de pilotes comme Mikkelsen, Soldberg, Suninen ou Fourmiaux. C’est donc un bon moyen de gagner en expérience. Et, si ça se passe bien, pourquoi pas faire une autre pige sur l’asphalte. Ça ne veut pas dire que je vais me lancer sur une saison WRC, mais simplement pouvoir y goûter pour mettre tout cela à profit en WRC2 l’année prochaine.

Pourquoi le Chili?

En fait, c’est un nouveau rallye, si bien que très peu de concurrents le connaissent. On va découvrir la voiture sur un parcours qui sera nouveau pour tout le monde.

J’aimerais faire un Top 6 en Grèce, c’est réaliste. Mais il y a beaucoup de concurrence

Justement, vous avez déjà eu l’occasion de découvrir la voiture?

Non. Il y a une séance de test qui est prévue après la Grèce et avant le Chili. Mais comme pour les rallyes outremer, on ne peut pas tester sur place, on fera ça en Angleterre. Certes, ce sera moins représentatif, mais ça permettra quand même de faire des km, c’est toujours bon à prendre avant le Chili.

Vous êtes dans quel état d’esprit?

C’est génial. C’est un rêve de gosse et j’ai hâte d’y être.

Mais d’abord, la Grèce. Vous connaissez?

Oui. C’est un des seuls rallyes en WRC2 que j’ai déjà faits par le passé. C’était l’année dernière. On va pouvoir se baser sur des notes prises l’an dernier. Mais la situation est très particulière car après un mois et demi sans pluie, des records de pluie sont battus depuis plusieurs jours. Il y a des inondations à 50 km à la ronde, si bien que c’est quasiment impossible de faire des reconnaissances. Et ils annoncent du sec et 32 degrés pour le rallye.

Quelle est la particularité de ce rallye?

C’est un rallye mythique du calendrier. Et aussi l’un des plus difficiles. Avec de longues spéciales. Très cassant. Qui joue sur l’endurance. Et où on peut jouer de malchance. D’ailleurs, l’année dernière, on a un bras de suspension qui a cassé net dans l’avant-dernière spéciale du samedi et on a fini dans le ravin. Si bien qu’il nous manque des repères sur quelques spéciales qu’on n’a pas pu faire. On espère qu’on aura moins de malchance cette année. J’aimerais bien faire un Top 6, c’est réaliste si on est épargnés par les pépins. Mais il y a beaucoup de concurrence.

Propos recueillis par R. H.