RALLYE DE SUÈDE Même si ce n’est pas sa surface préférée, Grégoire Munster sait que son nouveau statut fait qu’il ne peut pas se cacher. L’objectif, c’est d’être à la bagarre !
Cette fois, la saison est bien lancée. Et les courses vont s’enchaîner. Moins de trois semaines après le Rallye de Monte-Carlo, les pilotes de WRC se retrouvent en Suède pour participer à la seule épreuve de la saison sur neige. Pour Grégoire Munster, qui était passé par toutes les émotions en Principauté (2e temps sur 2 spéciales le vendredi, puis panne du moteur dans l’étape de liaison vendredi soir, abandon, puis premier succès dans une spéciale en WRC le samedi matin avant d’avoir un accident après avoir glissé sur de la black ice le dimanche), c’est l’occasion de montrer à nouveau ce qu’il sait faire derrière un volant.
Pour préparer le mieux possible ce seul rendez-vous sur neige, il a eu droit à une journée d’essais en Finlande. L’occasion pour lui de se tester sur des conditions sensiblement identiques à celles qu’il retrouvera en Suède : «Même s’il y avait un peu plus de neige», souligne-t-il.
L’an passé, il avait souffert dans des conditions difficiles. Le vendredi, il avait perdu toutes ses illusions de bien figurer avec un pneu explosé et des soucis à cause d’une déboulonneuse dont la batterie n’avait pas apprécié le froid. Et le lendemain, sa course s’était arrêtée brutalement à la suite d’une collision dans un mur de neige.
En 2024, il était rookie, un débutant qui découvrait la catégorie reine. Cette année, c’est lui le pilote n° 1 de l’écurie M-Sport/Ford, qui alignera d’ailleurs, en plus de celle du débutant irlandais Josh McErlean, deux nouvelles voitures puisque le mentor de Grégoire Munster, Jourdan Serderidis, et surtout l’une des révélations de l’an passé, le Letton Martin Sesks, effectueront leur première apparition de la saison.
«Lutter pour le top 5 à chaque course»
En tant que n° 1, le pilote luxembourgeois sait qu’il ne peut pas se contenter de viser simplement le fait de faire de son mieux. D’ailleurs, il ne s’en cache pas : «On a envie d’essayer de jouer avec les autres. En toute logique, à chaque fois, on doit être en mesure de lutter pour faire un top 5.» Même si le terrain de jeu n’est pas son préféré : «Sur ce rallye, ça s’annonce plus compliqué pour nous, car nous n’avons pas beaucoup d’expérience sur cette surface. Le but, c’est de prendre du plaisir et d’avoir une belle marge de progression. C’est vrai que je suis plus à l’aise sur terre, mais rouler sur neige une fois par an, c’est top. Ça permet de faire un truc spécifique. On peut s’appuyer sur les tas de neige. C’est particulier, mais c’est un exercice sympa à faire», sourit-il.
Un exercice qu’il a pu également tester pendant deux jours de reconnaissance, au volant d’une voiture de série : «Il y a pas mal de nouveautés avec le pneu. Il faut essayer de régler la voiture en fonction. Mais on est assez confiants. Les conditions étaient sympas. Avec des températures négatives, mais pas trop de neige. C’était plutôt glacé et ça, c’est tout bon pour nous.»
Grégoire Munster espère que le rallye se passera mieux que l’an passé. Et s’il y a moyen de briller, il ne va pas se gêner!