C’est donc ce lundi que Gilles Muller, meilleur joueur luxembourgeois de tous les temps, entame son douzième Wimbledon. Et il essaiera de rejoindre le 2e tour pour la sixième fois.
Vu tout ce qu’il a (dé)montré ces dernières semaines/mois, on attend forcément beaucoup de Gilles Muller sur ce Wimbledon 2017. Un tournoi que le Reckangeois de 34 ans apprécie tout particulièrement, mais où il est rarement allé loin. S’il y a réussi une de ses plus belles perfs en sortant Rafael Nadal en 2005, en onze participations, il n’a atteint que deux fois le stade du 3e tour (2005 et 2011). Sur cette herbe qu’il chérit, il est donc temps de passer à la vitesse supérieure. Et d’être aussi performant en Grand Chelem qu’il l’est sur les tournois moins importants.
Pour ce faire, il devra sortir le Hongrois Marton Fucsovics (25 ans) qui ne pointe qu’à la 107 e place mondiale. Mais il pourrait se révéler bien plus compliqué à maîtriser que son classement ne l’indique.
« Marton Fucsovics, c’est dangereux », lance ainsi «Mulles». Les deux hommes se sont déjà croisés. C’était en 2013 en Coupe Davis et le Reckangeois s’était imposé en trois sets sans trop de difficultés. Mais pas sûr que ce soit le même Fucsovics en face ce lundi après-midi.
« Je me souviens d’un garçon très talentueux, très doué (NDLR : il a remporté Wimbledon version juniors en 2010). Il n’a jamais encore réussi à exploiter ce gros potentiel chez les seniors. Mais il livre une bonne année. Il occupe ce qui doit être son meilleur classement à l’ATP et vient de remporter un Challenger sur gazon (NDLR : qui lui a permis d’obtenir une wild-card pour ces Internationaux de Grande-Bretagne). Cela prouve qu’il est à l’aise sur cette surface. Il est grand, sert bien. Je sais déjà que je risque de ne pas voir la balle lors de certains jeux. Mais comme souvent sur cette surface, il faudra que je parvienne à saisir les opportunités qui se présenteront. Et s’il devait y avoir un mauvais départ dans cette rencontre, il ne faudra pas que je panique comme cela avait été le cas l’an passé au même stade du tournoi face au Colombien Santiago Giraldo. Je m’en étais sorti, mais en perdant beaucoup d’énergie et d’influx nerveux dans l’aventure .» Ce qui avait en partie mené à son élimination au 2 e tour face au Russe Kuznetsov…
J. C.