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Wiltz, ce serait mathématiquement fou


Hasard ou pas, depuis qu'Edis Osmanovic est revenu, Wiltz va (beaucoup) mieux. (photo Julien Garroy)

Les chiffres racontent mieux que les discours le fait qu’un maintien de Wiltz en BGL Ligue, via le barrage ou même directement, serait plus qu’une surprise : un miracle.

Si le FC Wiltz bat le CS Grevenmacher, dimanche, il a de grandes chances de ne plus être relégable et si vous venez de passer les trois dernières semaines en vacances au bout du monde, coupé de tout moyen de communication, cette nouvelle a de quoi vous faire tomber de votre chaise.

Puisque vous avez déjà les fesses par terre, on ne risque rien à vous achever : il ne sera peut-être même pas barragiste non plus, puisque Käerjeng, du bon côté de la ligne rouge et à trois points seulement, reçoit un Fola qui veut valider son titre pour de bon et que Hostert, actuel adversaire désigné de Strassen (le 3 e de Promotion) pour le match couperet de début juin, et qui n’a plus qu’une longueur d’avance sur les Nordistes, rendra visite à un Etzella pas encore sauvé.

Pour ça, il faudra gagner au Op Flohr. Cela n’a même plus de quoi faire peur aux hommes de Claude Ottelé, qui viennent de remporter leur premier derby du Nord contre Etzella depuis quatre ans (après cinq défaites et deux nuls) et de prendre presque autant de points en un mois (neuf) que sur tout le reste de la saison (douze). Ces gars-là ne doutent plus de rien, ils ont un miracle à portée de main.

Pourtant, sur les vingt dernières oppositions, Wiltz a perdu 85   du temps contre Grevenmacher. Oui mais voilà, dans ces 15% apparait un succès datant du 23 novembre dernier (1-0), le dernier de l’hiver avant une série de huit matches sans la moindre victoire, mais qui, pour le coup, a valeur de symbole : dans sa lutte pour la survie, ce premier succès sur les Mosellans compte pour dix.

Il ne pourra pas se contenter de 24 points

Wiltz a donc survécu au fait que, fut un temps pas si lointain (il y a trois semaines, donc), il accusait un retard de 7 points sur le barragiste et 9 points sur le premier non relégable. A-t-il déjà accompli le plus dur? Pourrait-il, en cas de succès sur le CSG, se maintenir avec 24  points, alors qu’il reçoit le F91 lors de la dernière journée? Jusqu’à présent, personne n’a sauvé sa tête en DN directement avec aussi peu de points : 27 unités ont toujours constitué le strict minimum (on est d’ailleurs plus souvent à 28) pour ne pas passer par le barrage.

Et d’ailleurs, 24 points constituent aussi un pécule très faiblard pour arracher le droit de jouer le barrage, dans la mesure où, depuis l’instauration de ce match-couperet pour le 12 e du championnat, en 2007, un seul club a réussi à le jouer avec 24 points au terme de la saison régulière : Hamm l’an passé. Le reste du temps, il faut en moyenne et au grand minimum 26 points.

Et on ne saurait trop conseiller au FC Wiltz d’arracher son maintien via la 11 e place. Car à chaque fois qu’il a joué le barrage pour ne pas descendre plutôt que pour monter, il y a laissé sa peau, que ce soit contre Steinfort en 2008 (2-0) ou contre Hostert en 2011 (1-1, 4-6 aux tab)…

Julien Mollereau