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[Vuelta] Jempy Drucker : « Je ne me sens pas cramé »


Jempy Drucker ne perd pas patience, il attend le moment opportun pour tenter de rafler une étape. (photo Julien Garroy)

Le Luxembourgeois Jempy Drucker ne désespère pas de remporter une étape de la Vuelta, même si les occasions seront plutôt rares d’ici Madrid, là où il s’était classé troisième l’an passé.

Neuvième de la deuxième étape et, plus récemment, huitième de la cinquième, toutes deux remportées par le Belge Gianni Meersman, Jempy Drucker reste confiant en ses moyens, pour les rares arrivées au sprint qui restent…

Le Quotidien : Comment s’est passée votre journée de repos?

Jempy Drucker : J’ai bien dormi, même si j’aurais pu faire durer le plaisir un peu plus longtemps, car sur le coup de huit heures, on m’a réveillé pour un contrôle antidopage. Je me suis habillé et lorsque j’étais prêt, on s’est excusé. Les contrôleurs s’étaient trompés de coureur! Sinon, la journée fut tranquille. J’ai fait une bonne sieste. Et on a roulé deux heures sur les routes d’entraînement de notre leader pour le classement général, Samuel Sanchez, qui nous a guidés. C’était sympa, car il habite dans le coin.

Quel regard portez-vous sur votre Vuelta jusqu’ici?

C’était dur, car le parcours est particulièrement difficile. Et puis, contrairement à l’an passé, j’ai souffert de la chaleur les premiers jours. Mais ces trois dernières étapes, je me sentais de mieux en mieux. Ce qui est bon signe pour la suite. À tel point que je regrettais presque cette journée de repos. Pas mentalement, car ça fait du bien de couper un peu après dix jours de course, mais physiquement. Car je sens que j’ai passé une sorte de cap. Je ne me sens pas cramé. Il faut dire aussi que je gère assez bien mes efforts. Contrairement à l’an passé, je n’hésite pas à laisser filer du temps sur les étapes de montagne. Que je termine à 15 ou 25 minutes n’a aucune importance, pourvu que je sois dans les délais.

Votre coéquipier Darwin Atapuma est resté leader trois jours. Cela a été beaucoup de travail supplémentaire?

Forcément, on a bossé en début d’étape, même si on a été aidés par les équipes intéressées par le succès et les équipes visant le classement général. Pour nous, ce maillot rouge d’Atapuma, c’était sympa à vivre, c’est toujours une belle aventure à vivre dans un grand Tour. Désormais on va chercher à placer durablement Samuel Sanchez dans le top 10 et on espère toujours remporter une étape.

Vous-même avez réalisé deux top 10 dans les deux étapes où il y eut des sprints…

Oui, dans la cinquième étape, je pensais que je pouvais bien faire. J’avais suivi la roue de Meersman, le vainqueur à l’arrivée, mais un coureur d’AG2R La Mondiale, Bagdonas, est venu me couper la route et du coup je suis resté bloqué. Cela arrive dans cette Vuelta où il n’y a pas beaucoup de grands sprinteurs et où les équipes courant pour le classement général veulent placer leur leader le plus loin possible pour éviter les chutes. Les deux sprints étaient finalement très tendus. Je m’y attendais, car c’était déjà un peu le cas l’an passé.

Combien d’occasions espérez-vous avoir d’ici Madrid lors de la 21e et dernière étape où vous aviez terminé troisième l’an passé?

Tout dépendra des tactiques des différentes équipes. Il y a de fortes chances pour que des échappées aillent au bout sur des étapes qui pourraient se terminer au sprint. On va voir, il faut regarder au jour le jour. Même dans notre équipe, on mise beaucoup sur des échappées et des coureurs comme Gilbert, Hermans, Teuns et même Van Garderen, qui auront pour missions d’aller chercher des étapes. Il n’y a pas d’autre solution que d’essayer le plus possible.

Globalement, que pensez-vous du niveau de cette Vuelta?

C’est très fort. Tous les jours, ça roule à fond. Il y a la course pour les échappées. Dans la 10e étape, c’est parti tard après 60, 70 kilomètres et ça flinguait de partout. Il n’y a, pour le moment, pas eu de journée relax. Mais trois semaines de course, c’est long et il nous reste encore onze étapes.

Denis Bastien

Classement général

1. Nairo Quintana (COL/Movistar) 38 h 37’07 »; 2. Alejandro Valverde (ESP/MOV) 57″; 3. Christopher Froome (GBR/SKY) 58″; 4. Esteban Chaves (COL/ORI) 2’09 »; 5. Alberto Contador (ESP/TIN) 2’54 »;6. Leopold König (CZE/SKY) 2’57 »; 7. David de la Cruz (ESP/ETI) 3’03 »;8. Simon Yates (GBR/ORI) 3’06 »; 9. Michele Scarponi (ITA/AST) 3’14 »;

10. Samuel Sanchez (ESP/BMC) 3’20 »;11. Gianluca Brambilla (ITA/ETI) 3’49 »;12. Andrew Talansky (USA/CAN) 4’05 »; 13. Daniel Moreno (ESP/MOV) 4’20 »;14. Davide Formolo (ITA/CAN) 4’47 »; 15. Darwin Atapuma (COL/BMC) 5’02″… 19. Jean-Christophe Péraud (FRA/ALM) 6’06″… 74. Laurent Didier (LUX/TRE) 1 h 02’29 »161. Jempy Drucker (LUX/BMC) 1 h 55’15 »