La Luxembourgeoise qui va s’aligner samedi à Leolang craint le parcours bien plus boueux que d’ordinaire.
Sur place, à Leogang, où se disputent près de Salzbourg les championnats du monde de VTT, toutes disciplines confondues, les reconnaissances se multiplient. Et avec la pluie quasi continuelle des derniers jours, les sillons ont laissé place à des rigoles de boue.
Puis au fil des heures, c’est tout le tracé qui s’est trouvé ravagé. Les vidéos qui tournent en boucle sont à cet effet édifiantes. À telle enseigne que la Luxembourgeoise Fabienne Schaus, qui sera demain midi au départ de l’épreuve dames, se demande bien comment la course va se dérouler. «Les conditions sont si extrêmes que je ne peux formuler des ambitions particulières. Comme le circuit se résume à des montées et des descentes très raides, alors ce sera un chantier. Et j’ai bien peur que cette fois-ci, il faudra aussi courir comme on le fait habituellement en cyclo-cross. Mais moi, la course à pied, ce n’est pas mon point fort», raconte ainsi Fabienne Schaus.
Depuis que la pensionnaire du VC Mullerthal Cycling est passée, en 2014, de la route (elle avait effectué ses débuts en 2010) au VTT, plutôt avec succès si on juge par sa belle 34e place acquise en 2018 lors des Mondiaux à Lenzerheide, en Suisse, c’est sans doute la première fois que la vététiste de Roeser doit composer avec de tels éléments.
«Une année particulière»
«La neige est même annoncée pour dimanche, explique Fabienne Schaus. Il s’agit de conditions climatiques particulières mais ce n’est pas surprenant, avec le report de l’épreuve pour les raisons qu’on connaît , en octobre. Habituellement, il n’y a pas de course à cette période.»
Du haut de ses 36 ans, Fabienne Schaus fait partie des cadres du VTT féminin sur le plan international et cette greffière de profession, qui doit composer avec un emploi du temps chargé («L’hiver, je m’entraîne lors du temps de midi et l’été, en soirée»), n’a pas encore acté une éventuelle fin de carrière. «Je suis toutefois sûre de courir en 2021», note l’intéressée.
Autrefois attachée à la structure rassurante d’une équipe professionnelle, elle poursuit aujourd’hui son activité en indépendante. «Mon ancienne équipe a réduit son budget et j’ai perdu ma place», regrette Fabienne Schaus qui fait aujourd’hui avec ses moyens propres, «ce qui marche pas mal». «En VTT, on n’a finalement pas besoin d’une équipe pro», poursuit-elle.
Difficile pour la Luxembourgeoise de savoir à quel rang elle pourra se situer. «Pour le moment, je suis un peu déçue, je ne m’attendais à un tel circuit, à un tel chantier. Mais c’est une année particulière, différente», conclut Fabienne Schaus qui entrera en action samedi, à 12 h 15.
Denis Bastien