Coup double pour l’Américaine et le Norvégien avec la victoire et le globe en descente.
Lindsey Vonn et Kjetil Jansrud ont vécu la même journée hier, couronnée par un joli globe de cristal. (Photo : AFP)
Les lauréats du jour ont aussi terminé la saison de descente sur le même bilan : une septième victoire sur le circuit, dont quatre en descente. Les trois autres succès ont été signés en super-G, discipline dans laquelle ils peuvent améliorer leur score aujourd’hui. Les similitudes abondent d’ailleurs entre les deux lauréats, jusque dans les écarts. La championne a devancé les Autrichiennes Elisabeth Görgl et Nicole Hosp de 24 et 30 centièmes. Le skieur de Stavanger a précédé de 24 et 31 centièmes le vétéran (37 ans) suisse Didier Défago, pour la dernière descente de sa carrière, et l’Autrichien Georg Streitberger.
Jansrud et Vonn sont des descendeurs complets, capables de briller sur tous les profils de pentes et de neiges. La piste « Roc de Fer » n’est pas des plus difficiles, surtout pour les messieurs, et le revêtement était mou sous les assauts d’un soleil généreux. « C’était vraiment un jour spécial pour moi. Après ma blessure (NDLR : au genou droit, opéré deux fois), c’est encore plus dur de revenir au même niveau qu’avant. Disons que c’est une fin heureuse à la saison, qui me permet d’oublier les Mondiaux (3e en super-G, 5e en descente) », a expliqué la native du Minnesota.
« Je suis un garçon calme mais, pour la première fois cette saison, mon cœur battait un peu plus fort que d’habitude. Hannes Reichelt n’était pas loin au classement (NDLR : 20 points de retard avant l’ultime descente) », a expliqué de son côté le Nordique.
> De nouvelles ambitions sur le circuit
Vonn, 30 ans, totalise désormais 66 succès en Coupe du monde, dont sept cette saison. L’Américaine est à la poursuite du record toutes catégories du Suédois Ingemar Stenmark (86). De son côté, Jansrud, 29 ans, en compte seulement dix. Mais le Norvégien a eu le déclic tard dans sa carrière : « Le déclic ? Paradoxalement ma blessure (rupture du ligament croisé antérieur du genou gauche en super-G) aux Mondiaux de Schladming, en février 2013 », estime Jansrud. C’était le 6 février 2013.
Le jour d’avant, et évidemment beaucoup plus médiatisée, Vonn avait chuté sur la même piste, toujours en super-G, victime de la rupture des ligaments croisés du genou droit et d’une fracture du plateau tibial. Jansrud avait retrouvé la compétition fin 2013 pour ensuite briller aux JO de Sotchi (or du super-G, bronze en descente) où Vonn, opérée à nouveau en janvier 2014, n’avait pu défendre son titre olympique de descente.
La quadruple lauréate de la Coupe du monde revient donc d’encore plus loin. Et l’Américaine vise déjà un 19e trophée avec le super-G aujourd’hui. Elle y retrouvera Anna Fenninger, revancharde après sa 8e place en descente. D’autant que l’Autrichienne n’a plus que 12 points de marge au général sur la Slovène Tina Maze, quatrième mercredi. Contrairement à la championne américaine, Jansrud, lui, a déjà le globe du super-G en poche. « Mais, évidemment, si je veux rester en course pour le classement général, il faut que je réalise à nouveau une bonne course. Je vais essayer de me battre jusqu’au bout », insiste le Norvégien.
L’Autrichien Marcel Hirscher, en route pour un 4e gros globe consécutif, ce qui constituerait un record, possède encore 64 points d’avance. Et l’avantage de trois épreuves à disputer contre deux, en théorie, à Jansrud.
AFP