Bertrange a rivalisé avec le tenant du titre durant deux sets en finale du championnat avant de s’incliner sur son parquet (0-3), samedi. Il faudra que les joueurs de Juan Pablo Stutz réalisent un exploit dans le match 2.
Après une première place acquise de haute lutte lors de la phase régulière, Bertrange accueillait Strassen pour la première manche de la finale de National League. Avec la volonté de bien commencer ce duel et garder jusqu’au bout l’avantage du terrain.
Mais, en face, le voisin strassenois, fort de ses quatre titres acquis d’affilée depuis 2021, avait à cœur de bien faire, surtout dans une position d’outsider qu’il n’a pas l’habitude d’endosser.
La première manche était particulièrement équilibrée entre les deux équipes (7-6, puis 14-15) lors d’une rencontre agréable à regarder. À Strassen, Gajin toujours aussi puissant, assurait le show en attaque, bien servi par Braas à la mène.
En face, Kolacny, au poste d’opposite, tentait de rendre le change à l’international luxembourgeois dans un duel de cogneurs. Dans une fin de set très serrée, l’issue était incertaine. Chaque formation restant aux basques de l’autre (25-25). Mais les locaux allaient finir par baisser pavillon les premiers sur une double attaque signée Camargo.
Le VCS empochait la première manche (25-27). «On sait que contre une équipe comme Strassen, il faut être vigilant tout au long du match et que les moindres petites erreurs se paient cash. On a fait quelques petites erreurs à la passe et sur nos attaques qui nous ont coûté cher. Avec Strassen, il ne faut pas laisser passer les occasions quand elles se présentent», explique Jaromir Kolacny.
Le VCS à l’expérience
La suite allait montrer une formation bertrangeoise complètement à l’envers dans le milieu du deuxième set. Pourtant l’entame était bonne pour les gars de Juan Pablo Stutz qui, dans le sillage de Cornil, se montraient incisifs (3-1, puis 5-4).
Mais les joueurs de Massimo Tarantini ne doutent que très rarement et portés par leurs certitudes, ils vont enclencher la vitesse supérieure grâce à de belles séries au service et en profitant de la fébrilité du VB.
«On a une équipe d’expérience, les joueurs sont ensemble depuis plusieurs saisons. Ce n’est pas notre première finale et l’on sait se préparer pour ce genre de rendez-vous. On sait gérer nos temps faibles et faire mal sur nos temps forts», analyse le technicien strassenois.
Dès lors, le combat n’était plus serré et l’écart se creusait rapidement (10-13, puis 15-23). À l’image de cette réception acrobatique d’Arab, Strassen était sûr de sa force. Un dernier ballon smashé par Gajin était là pour en témoigner (16-25).
Les visiteurs menaient 0-2 et avaient posé leur patte sur la rencontre. Piqués dans leur orgueil, les Bertrangeois repartaient dans la troisième manche avec une tout autre intensité. Un ballon claqué hors-ligne par Gajin, une attaque en diagonale percutante de Kolacny et le VB faisait la course en tête (10-5). «On avait décidé de changer de stratégie. Le coach m’a repositionné au poste de central et cela nous a permis de les déstabiliser un peu plus», résume le joueur tchèque.
À 16-14, les coéquipiers de Weber allaient pourtant subir de plein fouet le réveil strassenois. Le rouleau compresseur jaune et noir se mettait en place, enchaînant les services gagnants, les attaques placées et les blocs efficaces.
Le VCS alignait une série de quatre points et basculait devant (18-21). Bertrange semblait assommé et Camargo concluait la démonstration strassenoise (23-25). Strassen mène 1 à 0 avant la manche retour.