NOVOTEL LIGUE Le Volley Club Strassen s’est offert un 17e titre de champion du Luxembourg en s’imposant à Bertrange (0-3). Presque une routine.
Strassen a remporté la finale des play-offs de Novotel-Ligue face à Bertrange. On pourrait se dire que c’est la 17e fois, ce n’est plus tellement un événement. Mais ce nouveau trophée est capital pour le club le plus titré du pays, au palmarès long comme le bras. Le Volley Bertrange, qui partait à la conquête d’une belle, savait qu’il s’attaquait à une montagne. Les propos de son président, Pino Colucci, avant le match, le confirmaient : «Pour nous, c’est la cerise sur le gâteau après avoir remporté la Supercoupe de Luxembourg.»
Et cela s’est vérifié au centre sportif Niki-Bettendorf où les joueurs de Georgi Sabchev n’ont pas trouvé les ressources nécessaires pour réagir après la défaite dans le match 1 et revenir à une manche partout. Les Strassenois ont une nouvelle fois imprimé leur domination et ont finalement conclu les débats, comme il y a une semaine, sur le score de 3 sets à 0. Le technicien du VB a reconnu la supériorité adverse, mais également la fierté d’être parvenu à se hisser en finale et d’avoir remporté la Supercoupe de Luxembourg contre ce même adversaire.
«Leur victoire est logique sur l’ensemble des deux matches. Strassen a plus de repères que nous, l’équipe a enchaîné les bonnes performances en championnat, ils ont gagné tous leurs matches. Ils méritent ce titre. C’est sûr que pour nous, il y a de la déception, car on aurait aimé avoir un troisième match à jouer. Mais, comme il y a une semaine, on a fait trop de fautes directes pour proposer un volley de qualité», explique-t-il. Le lancement du premier set se fait dans la difficulté pour les coéquipiers de Steve Weber, face à une équipe qui joue de façon très soudée avec une relation bloc-défense qui met à mal, d’entrée, la réception bertrangeoise.
Une finale à sens unique
Résultat : le score file (2-5, puis 8-15). Les Bleus ont beau s’encourager pour tenter de trouver des solutions, Braas et Milosevic servent juste et Arab, sur une attaque plein centre, se charge de conclure le premier set (19-25). «On a parfaitement respecté les plans de jeu que le coach nous avait demandé d’appliquer. À savoir au bloc et au service. Comme lors du match aller, notre présence au filet les a perturbés sur leurs mouvements offensifs. Au service, on est parvenus à mettre le ballon là où on le voulait, ce qui a compliqué aussi leur réception. Quand on est efficace au service, il est plus facile pour le passeur de mettre ses coéquipiers dans de bonnes dispositions», souligne Gilles Braas, le passeur du VCS.
La situation des locaux ne s’améliore guère dans le deuxième set. Le VC Strassen prend d’entrée le large (1-5, puis 2-8). Il y a bien quelques petites baisses de régime chez les hommes de Massimo Tarantini, mais il y a aussi plus de rotations sur les postes. À l’image d’un Mateja Gajin, toujours aussi compétiteur malgré son temps de jeu limité depuis son retour de blessure. L’international luxembourgeois va d’ailleurs se charger d’apporter le point du deuxième set à son équipe (19-25). Bertrange se montre trop irrégulier, trop approximatif pour reprendre le contrôle des débats.
Le troisième acte sera néanmoins plus serré. Un ballon claqué de Weber et deux services puissants de Kolacny convertis par… lui-même redonnent espoir au Volley Bertrange (5-5). Ce dernier ne va même compter que deux petits points de retard à l’amorce du money time quand l’attaque en diagonale de Milosevic va sortir du terrain (20-22). Mais Strassen va vite remettre son adversaire à distance respectable pour finalement avoir le dernier mot sur une dernière attaque de Weber dans le filet (20-25). Strassen n’a perdu aucun match en championnat cette saison et mérite amplement ce nouveau sacre.
Gilles Tarral