Pour pallier le départ de Philippe Glesener, Serge Karier (48 ans) occupera le poste de libéro du VC Lorentzweiler. Une mission pour laquelle il s’est soigneusement préparé.
Il y a quelque chose de cocasse à voir un libéro reprendre du service. À 48 ans, Serge Karier a décidé cet été de remiser son costard au placard et d’enfiler à nouveau short et maillot. Sept ans après être apparu avec celui de Walferdange, l’ancien international apparaîtra dès ce week-end sous les couleurs de Lorentzweiler.
L’histoire retiendra que ce retour est intrinsèquement lié à la destinée de celui qui l’envoya à la retraite en 2014. Son nom? Philippe Glesener. «Son transfert vers Numidia Topvolley Limburg s’est fait assez tardivement et, même si j’avais quelques pistes pour recruter un éventuel libéro, on s’était fixé un budget qu’on ne souhaitait pas dépasser. Alors, après plusieurs semaines de réflexion avec « Lolo » (NDLR : Van Elsande), j’ai décidé de reprendre.»
Son beau-fils l’a pourtant prévenu : «Il me l’a déconseillé !», s’amuse-t-il. «Il m’a dit que le volley moderne n’avait plus rien à voir avec celui de mon époque. Que c’était plus physique, plus rapide, que ça faisait sept ans que j’avais arrêté, que j’avais 48 ans…» Et un embonpoint certain. «Rien que de déplacer le gril sur deux mètres, j’étais déjà essoufflé», confie amusé Karier dont une préparation physique digne de ce nom l’aura vu se délester de 28 kg sur les six derniers mois, dont 17 depuis juillet. «Tous les jours, course à pied, musculation et plusieurs fois par semaine des séances spécifiques de service-réception avec Adri (Arapi).» Les yeux fermés, on l’imaginerait dans un épisode de Jeanne et… Serge. «Pour ce qui est de l’alimentation, je m’y connais un peu pour l’avoir étudiée à la fac.» Des «restes» qui doivent lui permettent de tenir le coup jusqu’aux fêtes de fin d’année. «Si on se qualifie pour le dernier carré, on recrutera alors un libéro pour la fin de saison.» Lorentzweiler n’y est pas encore, mais ne s’imagine pas échouer aux portes du Final Four. «Finaliste la saison dernière, on vise cette fois au moins un trophée…»
Au travers de ce projet, on cherche le rayonnement du club à l’extérieur
Cette ambition est symbolisée par la volonté de se mesurer au Steaua Bucarest en 16es de finale de la Challenge Cup, compétition à laquelle Strassen, le champion en titre, a finalement renoncé prendre part. «On sait ce que représente comme travail et investissement une telle participation, mais tous les membres du comité s’investissent afin de professionnaliser le club.» Un terme assez fort que le manager édulcore aussitôt : «On veut en améliorer les structures. Aussi, à l’image de ce qui se fait en Italie où le nom du sponsor est associé à celui du club, le « VC Lorentzweiler » est devenu le « VC Claude Konrath Lorentzweiler »». Spécialisée dans la construction, l’entreprise basée à Steinsel devient donc l’un de ses principaux partenaires. Si cette appellation figure sur son site internet, elle ne l’est pas sur celui de la fédération européenne…
Loyola ancien équipier de… Wilfried Léon
Au-delà cette devanture, le club dit travailler en arrière-boutique à son identité. «On veut faire en sorte, comme c’est le cas d’Adri (Arapi) que les joueurs puissent s’intégrer et s’investir sur la durée. Au travers de ce projet, on cherche le rayonnement du club à l’extérieur.» Pour cela, le club s’est attaché les services de cinq joueurs dont deux s’étaient déjà engagés la saison dernière, mais n’avaient joué aucune rencontre : l’international écossais David Mexson et le Cubain Nelson Loyola. Non pas l’escrimeur médaillé de bronze aux JO de Sydney (2000), mais celui qui obtint l’or aux JO de la Jeunesse en 2011 aux côtés d’un certain… Wilfredo Léon. «Il donnait des cours de coaching à un membre du comité qui lui a proposé de venir jouer. C’est comme ça que ça s’est fait», assure Karier qui compte aussi trois autres recrues : Tomas Pavelka (Diekirch), Colin Hilbert (Echternach) et l’international luxembourgeois Anthony Gobert (VC Srabulois/BEL). Dans l’esprit de Serge Karier, ce recrutement doit permettre au VC Claude Konrath Lorentzweiler d’accéder au sein de cette Novotel Ligue, à une nouvelle catégorie. Celle des poids lourds.
Charles Michel
Le programme
Messieurs (1re journée)
Samedi
19h : Strassen – Echternach
19h30 : Lorentzweiler – Belair
20h30 : Fentange – Diekirch
20h30 : Esch – Bertrange
Dames (1re journée)
Samedi
18h : GYM – Bertrange
18h30 : Fentange – Diekirch
19h : Mamer – Steinfort
Mardi
20h30 : Walferdange – Pétange