Le championnat reprend ce samedi après une interruption de 28 jours, pas forcément bien comprise par tout le monde.
Certaines coupures laissent parfois des cicatrices. Lors d’une saison interrompue une première fois à l’automne en raison des mesures sanitaires liées au Covid-19 et d’une mise au repos forcé de quatre mois, les volleyeurs retrouveront samedi soir les parquets après une interruption de… 28 jours ! Si, depuis plusieurs saisons, il est devenu habituel d’observer une pause après la saison régulière, cette trêve apparaît cette fois guère judicieuse. «Franchement, je ne comprends pas, soupire Dragan Vujovic. La fédération en a décidé ainsi, donc on s’adapte, mais ce n’est vraiment pas évident, car durant cette période et en raison des mesures prises, on n’a pas eu la possibilité d’organiser de matches amicaux. Et puis, c’est difficile de maintenir les joueurs sous pression durant cette période.»
On nous a répondu que le CA avait voté et que c’était comme ça…
Dans l’absolu, et Dragan Vujovic le reconnaît lui-même, Fentange n’est pas le plus à plaindre, ses hommes ont eu l’occasion de se dégourdir les jambes le 27 mars contre Diekirch (3-0) en match en retard de la 3e journée de Novotel Ligue. Cette coupure, décidée par le conseil d’administration de la FLVB, s’explique par la volonté d’accorder du temps à l’équipe nationale pour préparer la Silver League que le Luxembourg disputera du 21 au 23 mai à Schwechat en compagnie de la Croatie, la Hongrie et de l’Autriche, pays hôte. «Très bien, mais alors il aurait été plus logique, après la phase régulière, d’enchaîner avec les demi-finales, estime Serge Karier, l’entraîneur de Lorentzweiler. Le championnat se serait terminé ce week-end et la sélection aurait ensuite eu tout le loisir de préparer cette Silver League.» Cette possibilité a été soumise à la FLVB. «Notre président a écrit une lettre dans ce sens, mais en guise de réponse, on a nous a répondu que le CA avait voté et que c’était comme ça…»
Certains internationaux pourraient encore être sur le pont le week-end des 15-16 mai si d’aventure la finale de la Novotel League devait se jouer en trois manches. Kamil Rychlicki, vainqueur avec Civitanova de la première manche de la finale du play-off, mercredi soir à Pérouse (1-3), terminera quant à lui au plus tard sa saison avec son club italien le 27 avril. Et ce, si les deux formations ont besoin de recourir à la cinquième et dernière manche pour se départager. L’interruption laisse songeur alors qu’il fut décidé d’annuler la Coupe de Luxembourg au stade des quarts de finale. Serge Karier : «Là aussi, la FLVB a décidé d’interrompre le championnat plus tôt que ce que préconisait le ministère des Sports. Ce délai aurait permis aux clubs de D1 de disputer les quarts de finale. Et vu l’écart entre une D1 et un club de l’élite, ça n’aurait pas eu de conséquences.»
Cette coupure s’achèvera donc ce samedi avec les demi-finales. Un stade auquel Lorentzweiler n’est plus apparu depuis sept ans. Une éternité donc à laquelle vient mettre fin un Serge Karier habitué, comme en témoigne son passage à Diekirch, à remettre dans la lumière des clubs plongés dans l’ombre depuis trop longtemps. Parviendra-t-il à faire aussi bien qu’avec le club nordiste qu’il conduisit au titre de champion en 2019 après seulement une saison passée sur le banc ? Pour l’heure, lui et ses hommes peuvent se targuer d’être les seuls à avoir fessé Fentange (0-3). C’était lors de l’ouverture de la saison, le 3 octobre dernier. «Depuis, on a battu Strassen, Esch, tous les gros», riposte Dragan Vujovic pour qui ce match semble appartenir à un autre temps. Comment ne pas le comprendre…
Charles Michel
Messieurs (demi-finales)
Samedi
19 h 30 : Lorentzweiler – Fentange
19 h 30 : Strassen – Esch
Dames (demi-finales)
Samedi
18 h 30 : Walfer – GYM
19 h 30 : Mamer – Diekirch
Lomacz incertain
Jakub Lomacz sera-t-il dans le groupe retenu par Dragan Vujovic pour ce déplacement à Lorentzweiler? La question se pose puisque le joueur a été laissé au repos durant toute la semaine après une douleur ressentie aux abdominaux lors de la séance d’entraînement de lundi soir. «On décidera de ça vendredi soir, mais je ne prendrai pas de risque», assure le technicien soucieux de s’assurer de la présence de son atout n° 1 lors de la 2e voire d’une 3e manche.