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[Volley] Renversant, Bertrange s’offre une belle


Très mal embarqués, Raphaël Viens et ses équipiers ont finalement montré les muscles.

Battus 3-0 lors de la finale aller du championnat et menés deux manches à rien par Strassen au retour, les Bertrangeois sont parvenus à renverser la table, samedi, pour égaliser dans la série.

S’il y a bien un enseignement à tirer de cette manche retour de la finale du championnat, c’est que le volley-ball ne déroge pas à la règle, ou plutôt au fameux dicton : en sport, tout peut aller très vite. Que ce soit d’un côté ou de l’autre. Le duel entre les villes voisines de Strassen et Bertrange en est le parfait exemple. Et pour cause : après avoir remporté le premier round une semaine plus tôt sur le score de 3-0, les Strassenois, qui menaient deux manches à rien samedi dans leur antre, semblaient se diriger vers un cinquième titre de champion de suite, ce qui aurait permis au VCS de devenir seul recordman du plus grand nombre de sacres en championnat devant le CAL Clausen (18).

Il n’en sera rien, du moins cette fois. La faute à des Bertrangeois qui, à coté de leurs pompes jusqu’alors, vont réussir à totalement inverser le cours des choses pour l’emporter au bout du suspense (2-3), se donnant ainsi le droit de disputer le troisième et dernier match de la série à domicile. «Il faut beaucoup d’énergie pour livrer une pareille bataille avec Strassen. Et je suis vraiment fier que l’équipe ait réussi à renverser la situation», savoure Steve Weber.

Et le capitaine du Volley Bertrange d’ajouter : «Au cours des deux premiers sets, on n’a vraiment pas bien défendu et eux réussissaient tout ce qu’ils entreprenaient. Mais à partir du troisième, nous avons commencé à mieux défendre et cela est très important pour nous.» Après avoir dominé de la tête et des épaules la première manche bouclée en 18 petites minutes (25-15), les locaux, portés par l’omniprésent international luxembourgeois Matilde Da Luz, la précision et la puissance de son compatriote Gajin, la vista du Brésilien Camargo ou encore la malice de l’Iranien Arab, poursuivent leur moisson (25-21).

«Le momentum a changé de camp»

Mais, par la suite, le rapport de force va complètement s’inverser. «L’analyse est assez simple, note le passeur du VC Strassen, Gilles Braas. On a super bien joué pendant les deux premiers sets, on a bien servi et eux avaient beaucoup de problèmes à la réception. Nous avons été costauds au bloc et en défense. Et à partir du troisième, on a eu des problèmes à la réception et eux ont vachement bien servi. Après, c’était difficile d’ouvrir le jeu parce qu’ils ont un super bloc, ils sont très grands. Et le momentum a changé de camp. Il faudra s’améliorer à la réception et être fort mentalement pour le match 3. On dispose d’une semaine pour se préparer.»

Si le VCS attaque pied au plancher la troisième manche (8-5), les visiteurs ne se laissent pas décramponner au tableau d’affichage. Mieux encore : dans le sillage d’une défense de plus en plus performante et d’une attaque au diapason, à l’image du Belge Cornil, du Canadien Viens ou du Tchèque Kolacny, qui profitent des caviars de Funk pour enquiller les points gagnants, ces derniers grappillent leur retard. Et prennent même les devants pour la toute première fois (13-15). Avec l’expérience qui le caractérise, le capitaine local Milosevic appelle au «calme». Sentant le vent tourner ou simplement pour stopper l’enthousiasme de l’adversaire, son entraîneur, Massimo Tarantini, décide de poser son premier temps mort de la partie.

Mais, malgré un bref retour de ses hommes (16-17), celui-ci n’a pas l’effet escompté. Sous l’impulsion des intenables Cornil et Weber, les Bertrangeois continuent de faire la course en tête. Le sang neuf injecté par le technicien strassenois n’y changera rien : les protégés de Juan Pablo Stutz empochent la mise (23-25). Surfant sur sa bonne dynamique, Bertrange maintient la cadence dans le quatrième set, qu’il finit par s’adjuger assez nettement (16-25), remettant ainsi les compteurs à zéro. La décision allait tomber dans la manche décisive. Et à ce petit jeu-là, Schubert et compagnie auront les nerfs plus solides (11-15). D’un smash rageur, Kolacny enverra tout le monde jouer le match d’appui dès samedi.

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