Le Luxembourg a remporté le tournoi pour la première fois, ce dimanche, après avoir battu l’Islande (3-0), la Suisse (3-0) et le Danemark (3-1).
La sélection a confirmé qu’elle avait bien franchi un palier.
Il n’y avait que les calculs les plus tordus qui laissaient la possibilité à une autre équipe que le Luxembourg de décrocher le titre, hier, alors qu’il n’y avait plus «que» l’obstacle islandais, le dernier du tournoi, à passer. Pour cela, un point suffisait, soit une défaite 2-3. Vainqueur du Danemark dès vendredi (3-1), impériale face à la Suisse samedi (3-0), la formation de Dieter Scholl a bien fait le boulot jusqu’au bout pour décrocher son premier titre en Novotel Cup, annonciateur, on l’espère, d’une année 2016 aussi convaincante que la dernière, avec à l’horizon les qualifications pour les championnats d’Europe 2017 en mai prochain, en compagnie de l’Autriche, la Moldavie et la Lituanie.
Cette édition de la Novotel Cup a montré que le sélectionneur de l’équipe du Luxembourg tenait son six de base, avec Gilles Braas à la passe, les deux réceptionneurs- attaquants Kamil Rychlicki et Tim Laevaert, la paire de centraux Jan Lux – Chris Zuidberg et Arnaud Maroldt en pointe. Il n’y a pour ainsi dire qu’au poste de libéro que Scholl fait toujours tourner, entre le «Suisse» Dominik Husi (qui évolue au VBC Einsiedeln) et Olivier de Castro.
Ce six rodé, qui avait fait mal au Danemark vendredi, a semblé jouer dans un fauteuil durant deux sets, hier face à l’Islande, pour rafler ce premier titre. Face à une équipe clairement en dessous, les joueurs de Scholl ont récité leur gamme, avec un Rychlicki à l’aise face aux contreurs adverses, une défense sereine malgré l’une ou l’autre erreur d’appréciation… Même Braas, qui aime parfois surprendre d’une attaque en deuxième main, a pu marquer l’un de ses trois points d’une simple et culottée relance à dix doigts (que l’Islandais Matthiasson a réussi, lui aussi, plus tard dans le match) au cours d’un premier set à sens unique, qui s’est achevé sur un smash bien trop enlevé du côté islandais (25-14, 1-0).
Une grosse ovation
«On enchaîne, on enchaîne!», semblait dire Scholl dans sa zone d’entraîneur. C’est que les choses se passaient toujours aussi bien dans le deuxième set. Six à zéro pour le commencer : ses hommes carburaient, sûrs de leur supériorité face à un adversaire qui s’époumonait sur chaque balle. Rychlicki mettait un bon coup de pression au service, l’écart se creusait encore, si bien que Scholl pouvait se permettre, une fois n’est pas coutume, de faire tourner. Max Kiffer, central de Walferdange, et Mateja Gajin, pointu de Fentange, profitaient alors du moment en remplaçant respectivement Lux et Maroldt (21-9). Dans cette équipe rajeunie, c’est Rychlicki qui validait le gain du deuxième set (25-14, 2-0), et signait en même temps, sans qu’on y prête vraiment attention puisque c’était écrit, le titre du Luxembourg.
La tête certainement aux futures échéances, Scholl jouait encore avec son équipe type. Deuxième passeur à Strassen, Max Funk se retrouvait alors dans la peau du chef d’orchestre dans un troisième et dernier set logiquement plus serré (10-10). Charel Hoffmann remplaçait le grand Rychlicki. Ça tenait bon jusqu’au bout, la paire Lux-Maroldt, au contre, mettant un point final à ce tournoi réussi (25-19, 3-0). Il était temps de fêter cela avec le public, lors d’un (demi) tour d’honneur qu’on a rarement vu à la Coque. Tout un symbole.
Raphaël Ferber