Tombeuses 3 manches à 1 samedi des Walferdangeoises dans une finale de la Coupe de Luxembourg qu’elles ont globalement maîtrisée, les Maméroises ont remporté la timbale pour la quatrième fois d’affilée.

Même quand on s’appelle Walferdange et que l’on possède un curriculum vitæ long comme le bras, jouer Mamer n’est pas une sinécure. D’autant que les championnes nationales sont «un peu» rentrées dans le rang cette saison avec un effectif rajeuni dont la moyenne d’âge avoisine les 20 ans.

Et dans cette finale de la Coupe de Luxembourg dames, la logique a été finalement respectée. Les Maméroises, vainqueures des trois dernières éditions, ont levé les bras au ciel au terme d’une rencontre maîtrisée même si les coéquipières de Nathalie Braas ont mis à mal leur adversaire durant un set.

C’est le VC Mamer qui prenait le premier la parole. Intraitables au contre et distillant leurs attaques au millimètre, les protégées de Ranguel Krivov posaient la main sur la première manche (25-16). Plus percutantes en attaque, les joueuses de la RSR Walferdange reprenaient du poil de la bête lors de la suivante pour égaliser (13-25).

La suite allait se jouer sur la capacité de l’un et de l’autre à faire preuve de régularité. À ce jeu-là, le VCM se détachait. Les attaques tranchantes de l’Américaine Alyssa Ballenger, de retour d’une longue blessure au genou, faisaient mal.

À sens unique

Des filles comme Sara Hasku, Catherine Amyot ou encore Hana Cubonova se mettaient également au diapason. Mamer retrouvait toutes ses armes pour passer la vitesse supérieure dans les deux sets suivants remportés sur le score de 25-20 et 25-10.

Laurent Van Elslande n’a rien à reprocher à ses troupes : «Mamer est la meilleure équipe du moment. On a profité d’une baisse de régime de leur part dans le deuxième set pour le gagner facilement, mais par la suite on a senti beaucoup de fatigue chez nous. De plus, l’équipe est très jeune et dès qu’il y a de la pression à gérer, cela devient difficile.»

Du côté du gagnant, il y avait un double sentiment chez Ranguel Krivov, l’entraîneur du VCM. D’abord de la joie avec ce nouveau sacre : «C’est une quatrième victoire de suite dans cette Coupe de Luxembourg, la troisième depuis que je suis là. J’ai des filles fantastiques qui ont beaucoup travaillé pour arriver à obtenir ces résultats.»

Mais aussi, un brin d’amertume. Après trois saisons de bons et loyaux services, le technicien luxembourgeois va quitter le VCM. Son souhait était de rester, mais il va sûrement poursuivre sa carrière ailleurs. «J’ai appris cela récemment. Malgré les trois Coupes remportées, je ne devais pas plaire à tout le monde au sein du club. Mais c’est comme ça…»

De notre correspondant Gilles Tarral