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[Volley] Kamil Rychlicki : « Je suis heureux de cette première saison »


Kamil Rychlicki a été désigné troisième meilleur joueur de la saison du championnat belge.

Kamil Rychlicki revient sur sa première saison avec le Noliko Maaseik. L’international luxembourgeois n’élude aucune question et évoque pêle-mêle ses performances, son statut ainsi que son avenir.

C’est avec la réputation de petit prodige que débarquait Kamil Rychlicki l’été dernier à Maaseik. Arrivé tout droit du VC Strassen, son club formateur, l’attaquant/réceptionneur n’a pas déçu les dirigeants du club belge en se montrant très rapidement à la hauteur de leurs attentes.

Hormis une baisse de régime en fin de play-off, le Luxembourgeois s’est montré régulier dans ses performances. Ce qui lui a valu d’être désigné troisième meilleur joueur de la saison du championnat belge.

Le Quotidien : Avec le recul, comment s’est passée votre acclimatation à Maaseik?

Kamil Rychlicki  :  Elle s’est révélée assez facile du fait qu’au sein de l’effectif il y avait beaucoup de nouveaux joueurs. Et eux aussi découvraient le club et la ville. Il n’y avait pas de « clans » et tout le monde cherchait à s’intégrer. Le fait de parler cinq langues m’épargnait les problèmes de communication. Après, le luxembourgeois ne m’a pas beaucoup servi ( il rit )… Dans l’équipe, ça parle beaucoup en anglais, un peu le français, mais aussi le polonais.

Avec le deuxième passeur (NDLR  : Nikodem Wolanski), dont je suis devenu très proche, mais aussi avec le… Slovaque (NDLR  : Branislav Skladany). Les repas de midi, on les passait ensemble; le soir, on était chez l’un ou l’autre, ou on sortait en ville pour se détendre un peu. Les trois-quatre premiers mois, cette vie me plaisait. Et puis, l’éloignement de ma famille et de mes amis s’est fait ressentir. C’est l’un des désavantages de la vie de joueur professionnel. Mais au bout du compte, je pense avoir bien géré cela.

Cet isolement explique-t-il en partie vos performances, notamment en seconde partie de saison où vous avez vécu un petit passage à vide?

Un peu oui, sûrement. En volley, mais c’est le cas dans tous les sports, le facteur essentiel reste le mental. Et, même si j’ai plutôt bien géré la situation, je me rends compte aujourd’hui un peu mieux comment un sportif peut se perdre…

Quel rôle ont joué vos parents?

Ils venaient quand même souvent me rendre visite. Je pouvais leur parler et, de par leur expérience personnelle (NDLR  : tous deux ont été joueurs de volley-ball professionnels), ils comprenaient ce que je vivais et ont pu me conseiller. Me réconforter.

Avec des petits plats?

(Il rit) Oui, à chaque fois que mes parents repartaient, mon frigo était plein! Il y avait notamment des spécialités polonaises comme des pierogi. Du coup, j’invitais plusieurs jours de suite mes équipiers à venir manger à la maison.

Pour en revenir à votre baisse de régime en milieu de saison, cela est-il comparable au fameux « mur des rookies » en NBA?

Je ne sais pas exactement comment les autres joueurs se sentaient. Pour moi, ce n’était pas difficile, mais nouveau. Par moments, entre le championnat et la Ligue des champions, on jouait deux fois par semaine. À cela s’ajoutait les voyages. Mais la Ligue des champions, ça a été une super expérience! Et c’est ce qui me fait dire que si je devais à nouveau choisir entre le sport professionnel et poursuivre mes études, je ferais à nouveau le même choix.

Passer de la Novotel Ligue à la phase de poules de la Ligue des champions, c’est ce qu’on appelle faire le grand écart…

Sur une échelle de grandeur dans le monde du volley, sur une échelle de 1 à 5 – 1 étant le plus haut niveau  –, Strassen, où j’évoluais encore la saison dernière, se situe au stade 4. Dans ce cas, le Noliko Maaseik se situe à 2-3. Après, en Ligue des champions, les Polonais de Zaksa Kedzierzyn-Kozle sont entre 1 et 2. Le Dinamo Moscou, qui ne compte que des joueurs russes, c’est un autre monde! Les gars sont de véritables machines! Ils sont grands, costauds, athlétiques… Pour moi, les équipes que je classe n°  1 sont les deux finalistes de la Ligue des champions, alors je ne peux pas les mettre n°  1, mais bon, ils ne sont pas loin.

En Pologne, à l’annonce de la composition des équipes, avez-vous eu droit à un accueil particulier?

(Il rit) Oui, d’une certaine manière, puisque c’est la seule fois qu’on a prononcé correctement mon nom [Ré-chli-tski]. Du coup, je me sentais comme à la maison…

Avez-vous des regrets par rapport à cette Ligue des champions que le Noliko a quittée au 4 e  tour en terminant dernier de sa poule?

Non, moi je suis heureux de cette première saison en Ligue des champions. Par contre, ce que je n’oublierai pas, c’est la finale de la Coupe (NDLR  : de Belgique) perdue…

Plus que la finale du championnat perdue également contre Roulers?

La Coupe m’inspire davantage de regrets dans la mesure où on aurait pu mieux jouer. En championnat, on a tout donné et le meilleur a gagné.

Charles Michel