Strassen reste invaincu. Vainqueur du CHEV Diekirch en trois sets, il disputera une nouvelle finale de Coupe.
Moins d’une semaine après leur rencontre en demi-finale des play-offs de Novotel-Ligue, soldée par une défaite du CHEV Diekirch, ce dernier se dressait sur la route de Strassen en demi-finale de la Coupe de Luxembourg. Et comme à chaque fois depuis le début de la saison, le champion national faisait figure de favori. Et la victoire a tourné en sa faveur.
Le match débutait pourtant fort pour les joueurs du CHEV qui mettaient beaucoup d’intensité dans leur jeu. Garcia se montrait efficace aux trois mètres, Abreu distillait sur la largeur des ballons tendus à ses coéquipiers et les Nordistes arrivaient à faire un petit trou (7-3). Un premier ascendant dans la partie que les joueurs de Patrick Wagner devaient également à un service performant. Ces derniers conservaient leur avantage jusqu’au deuxième temps mort technique (16-12).
Mais Strassen, comme souvent, sait parfaitement gérer ses temps faibles. Le champion du Luxembourg va trouver les ressources nécessaires pour refaire petit à petit son handicap et ensuite contenir les velléités du CHEV. Milosevic était le premier à lancer la machine jaune et noire avant qu’Arab ne fasse admirer sa détente pour claquer un ballon long de ligne (19-20). La pression était de plus en plus forte sur la défense nordiste, qui n’abdiquait pourtant pas (22-23). Mais le dernier mot revenait à Milosevic, qui donnait le premier set à son équipe (22-25).
Strassen, conquérant jusqu’au bout
Avec une première manche accrochée, les Diekirchois étaient en droit de croire en leur étoile. D’autant qu’ils prenaient une fois encore la main d’entrée (2-0) et faisaient jeu égal avec leur adversaire un petit moment dans le deuxième set (8-8). Mais voilà, les joueurs de Massimo Tarantini savent donner quand il le faut des coups sur la tête qui font mal. Grâce à une belle série au service de Da Rocha Camargo, Strassen allait vite s’envoler (11-17). Et comme Dobbert avait du mal à gagner ses duels en altitude, la formation nordiste n’arrivait plus à suivre le tempo imprimé par son adversaire.
Serein, le VC Strassen empochait le deuxième set (19-25) : «Tant qu’on est parvenus à leur mettre la pression au service, on est restés dans le match. Mais on a gâché notre avance petit à petit en étant moins performants en réception. À partir de là, face à une équipe comme Strassen, qui avait retrouvé sa force de frappe au service et qui possède un double bloc, tout devenait plus compliqué» regrettait Patrick Wagner, le coach du CHEV.
Après la perte sèche des deux premiers sets, les Diekirchois ont tout fait pour se remobiliser et prendre, comme le week-end dernier, un set à leur opposant. Mais ils allaient encore tomber sur un os dans cette ultime manche. Avec un Milosevic hyper-puissant et un Galoppo pas maladroit sur les frappes en diagonale, Strassen présentait trop d’armes offensives pour les joueurs de Patrick Wagner. Et dire que Gajin, de retour de blessure, avait ciré le banc.
Devant, avec une marge confortable (7-15, puis 13-20), les Strassenois montraient un visage conquérant jusqu’au bout, dans la lignée de leur saison. Et il revenait à Arab de tromper une dernière fois la défense nordiste et d’envoyer Strassen vers une nouvelle finale (16-25) : «On a connu quelques petits soucis pour rentrer dans le match. Jusqu’au milieu du premier set, on a eu du mal à mettre en place notre réception et notre bloc. Quand tout cela a été réglé, on a pris le dessus sur une très bonne équipe de Diekirch. Nous voilà en finale et toujours invaincus», savourait Massimo Tarantini à l’issue de la rencontre.