Si l’équipe nationale féminine vise un rebond à la Coque, où elle va se mesurer à deux adversaires, a priori, plus dans ses cordes, les messieurs espèrent quant à eux confirmer leur départ canon à Bakou, toujours dans le cadre de la Silver League.
Finir en beauté. Voilà comment résumer, en trois petits mots, l’ambition des filles de Fabio Aiuto, qui vont refermer le chapitre Silver League, ce week-end, à la Coque. Impuissantes en Macédoine du Nord, fin mai, d’abord face aux locales, puis contre les Suissesses, alors que dans le même temps «l’équipe A» s’offrait le plus beau des métaux aux JPEE, puis vaincues par la Géorgie et la Lettonie à Tbilissi, malgré le renfort de certains éléments indéboulonnables titrés en terres andorranes, les Luxembourgeoises entendent bien boucler leur campagne sur une bonne note à l’occasion de la réception de l’Islande, ce soir, et des Îles Féroé, dimanche, deux formations que Carla Mulli et ses partenaires avaient battues l’année dernière.
«On espère gagner nos deux matches, nous allons faire de notre mieux pour y parvenir, énonce Fabio Aiuto. Ce sont deux adversaires plus à notre portée que les précédents. L’Islande est une équipe coriace, en témoigne sa victoire devant la Géorgie. C’est une équipe contre laquelle il va falloir batailler, mais je suis plutôt confiant quant à la capacité de mes joueuses à l’emporter, à condition de maintenir leur niveau. Les Îles Féroé sont certainement un peu moins fortes, bien qu’elles disposent d’atouts.»
Des atouts, ce n’est pas ce qui manque dans les rangs de la sélection nationale féminine, pas loin de débloquer son compteur devant les Géorgiennes. «Nous étions très proches de gagner, mentionne l’entraîneur. Ce que l’on souhaite désormais, c’est montrer l’étendue de nos qualités. Au sein de l’effectif, on compte beaucoup de jeunes joueuses talentueuses, elles sont l’avenir. J’ai hâte de voir la réaction de mon équipe et ce que j’attends des filles, c’est qu’elles développent davantage leur fighting spirit.»
Un démarrage en fanfare
Les volleyeurs du Grand-Duché sont en pleine bourre. Médaillés d’or aux JPEE en Andorre voici deux semaines après avoir décroché cinq victoires en autant de rencontres, le capitaine Gilles Braas et ses équipiers ont enchaîné, pas plus tard que le week-end dernier, deux nouveaux succès pour entamer de la meilleure façon qui soit leur campagne de Silver League. À Bertrange, dans une salle acquise à leur cause, les Luxembourgeois n’ont pas vraiment fait dans le détail pour se défaire des Islandais, qu’ils avaient déjà dominés quelques jours plus tôt dans la petite principauté pyrénéenne, avant de sortir une master class le surlendemain devant l’Autriche, pourtant présentée comme l’un des candidats à la montée.
«C’était assez inattendu, je ne vais pas dire inespéré, parce qu’on joue toujours pour gagner, souligne le sélectionneur, Pompiliu Dascalu. Mais je dois dire que mes joueurs ont proposé un très très haut niveau de jeu.» Avant d’ajouter : «Ce serait bien de continuer sur cette lancée et voir ce que l’on peut faire en Azerbaïdjan.» Car 48 heures à peine après cet exploit majuscule, l’ancien international roumain (250 sélections) et ses protégés ont effectué le long voyage à destination de Bakou – où ils ont atterri mardi tard dans la soirée –, théâtre de la deuxième étape du tournoi qu’ils disputent à partir d’aujourd’hui.
Le bon souvenir azerbaïdjanais
Avec un premier rendez-vous face au pays hôte, un adversaire renversé par Chris Zuidberg, Mateja Gajin et compagnie voici un an à Rakvere (Estonie) à l’étage du dessus, en Golden League, niveau que découvraient les volleyeurs grand-ducaux et au sein duquel ces derniers décrochaient à l’époque la toute première victoire – et l’unique à ce jour – de leur histoire. «Ça donne des idées, sourit le technicien. Mais je reste persuadé que l’Azerbaïdjan aura à cœur de prendre sa revanche. Et c’est quand même une belle équipe qui, cette fois-ci, jouera à la maison. J’ai toujours dit que contre ce genre de formation, c’est du 50-50.»
Ce premier virage à bien négocier sera suivi d’un deuxième, dès demain, face à la Hongrie, l’un des grandissimes favoris de la compétition aux côtés des Autrichiens, donc, et de la Suède, elle aussi invaincue après deux journées et que le Luxembourg pourrait rencontrer en finale si d’aventure les deux nations se classaient aux deux premières places du groupe. Reste que le départ en trombe de son effectif n’a pas changé la donne, à en croire le sélectionneur : «Mon objectif ? C’est toujours le même : prendre les matches les uns après les autres et les jouer à fond. On fera les comptes à la fin.»
Et Pompiliu Dascalu de conclure : «Il y a des matches que l’on peut gagner et d’autres où on découvrira un adversaire qui nous est peut-être supérieur. Quoi qu’il en soit, on essaye toujours de faire honneur à notre maillot. Certes, nos chances de finir en haut du classement ont considérablement augmenté, mais maintenant il faut confirmer. Et j’insiste, le tournoi de cette semaine va être autrement plus difficile.»
