Challenge Cup (16e de Finale Retour) – Les quarante-huit premières minutes de jeu ont été fatales hier soir à Strassen, qui s’est fait sortir de la compétition par les Bosniens du Mladost Brcko (3-1).
« On veut aller plus loin », avait lancé sans hésiter Slim Chebbi, l’entraîneur du VCS, pas refroidi du tout donc par la claque – pas forcément méritée à ses yeux – que ses hommes s’étaient prise en Bosnie lors du match aller (3-0). Un peu plus de 24 heures plus tard, son équipe a néanmoins officiellement disparu des écrans radars de la Challenge Cup. Il a manqué plusieurs ingrédients à Strassen pour renverser chez lui une situation compromise depuis quinze jours et qui l’étaient encore plus après le premier set. Entre autres, l’équipe de Chebbi n’est jamais véritablement parvenue à emballer le match, cueillie à froid par le Mladost Brcko plus réaliste. Plus professionnel se défendront les Luxembourgeois.
Si elle égalisait à 6-6 pour la première fois de la soirée, l’équipe du VCS continuait de courir après le champion bosnien. Toujours une petite erreur qui empêchait de lancer une bonne série. Et puis ce bloc en face qui fonctionnait déjà pas mal. Strassen a varié, le passeur Tomsicek sollicitant Rychlicki en « pipe », ce qui a plutôt bien fonctionné d’ailleurs. Et puis il y a eu ce point incroyable du passeur tchèque du VCS, du talon, sur un plongeon anticipé. Ce contre en solitaire de Rychlicki, encore. Mais la puissance offensive bosnienne fut compliquée à maîtriser. Et si Lentz réussissait à ramener les deux équipes à égalité (18-18), ce premier set filait entre les doigts du VCS. Une mauvaise attaque de Kuchar, un service raté de Owczarz et le Mladost Brcko mettait Strassen dos au mur (21-25, 0-1).
> Encore du déchet au service
Celui-ci n’avait plus le choix, il se devait de remporter les trois manches suivantes pour avoir le droit de défendre ses ultimes chances lors du set en or décisif. Il n’en a cependant pas eu l’occasion, payant entre autres ses services ratés (7, et 18 sur l’ensemble de la partie) alors que dans le jeu, il s’était montré plus entreprenant en faisant la course en tête (8-6). En face, Zimonjic savait néanmoins que la qualification pour les huitièmes de finale n’était plus très loin et le pointu s’est alors montré un peu plus au filet. Sa puissance a fait des dégâts (7 points dans le 2e set). Et si Lentz parvenait à retarder brièvement l’échéance, le service dans le filet de Tomsicek qualifiait les Bosniens (21-25, 0-2).
L’enjeu envolé, il restait au minimum un set et au maximum trois pour soigner sa sortie. C’est ce qu’a fait le VCS en remportant le troisième, porté par son réceptionneur/attaquant Rychlicki et conclu par l’Allemand Schmitt, entré en jeu quelques minutes avant son ace salvateur (25-22, 1-2). Le quatrième et dernier fut, lui, plus anecdotique (21-25, 1-3).
Désormais sans matches de Coupe d’Europe, Strassen devra se replonger l’année prochaine dans son quotidien moins excitant puisque dénué de véritable concurrence, avec le double objectif de conserver ses deux titres de champion, en Coupe et en Novotel Ligue. Il faudra se lever tôt pour l’en empêcher et le priver de goûter encore aux joies de la Coupe d’Europe dans un peu moins d’un an.
De notre journaliste Raphaël Ferber