Kamil Rychlicki est reparti lundi pour Maaseik ravi du succès final du Luxembourg qu’il a vu gagner sans lui.
Quel bilan faites-vous de cette Novotel Cup ?
Kamil Rychlicki : Déjà, ça a été un plaisir de revenir au Luxembourg et de revoir tous mes copains de l’équipe nationale. Pour le premier match contre l’Allemagne, il y avait beaucoup de monde en tribunes. L’ambiance était vraiment super.
Vendredi soir, avant le match contre l’Allemagne, vous apparaissiez souriant, plutôt détendu…
Mon club (NDLR : Noliko Maaseik) m’avait donné quatre jours libres. J’en ai donc profité pour revoir des amis que je n’avais pas vus depuis plusieurs mois. Quant à la Novotel Cup, c’est un grand tournoi pour tout joueur qui évolue au Luxembourg. Pour moi, c’était un petit peu différent.
Vous n’avez disputé que le match contre l’Allemagne. Était-ce un accord entre le Noliko Maaseik et la sélection ?
Ces dernières semaines, entre le championnat de Belgique, la Coupe de Belgique et la Ligue des champions, avec le Noliko on tourne à quasiment deux matches par semaine. Du coup, le club et l’entraîneur souhaitaient surtout que je profite de ces quatre jours pour me reposer. Mais on a finalement trouvé un accord pour que je joue le match contre l’Allemagne.
Histoire d’avoir plusieurs jours de récupération de suite ?
Aussi, mais surtout parce que c’était également le souhait de Dieter (Scholl).
Était-ce l’adversaire le plus dangereux pour le Luxembourg ?
Personnellement, j’ai bien aimé le jeu défensif de l’Azerbaïdjan, mais l’Allemagne est plus complète, son jeu est plus construit.
Samedi, vous êtes resté sur le banc, mais dimanche vous ne figuriez pas sur la feuille de match. Étiez-vous à la Coque ?
Non, je n’y étais pas. Mais j’ai regardé le match contre l’Islande en livestream.
Mais vous n’étiez pas là pour recevoir le trophée…
Je n’ai joué qu’un seul des trois matches. Ce sont les joueurs qui étaient sur le terrain qui ont gagné ce tournoi, c’étaient eux qui devaient être mis en lumière. Et c’est bien qu’ils aient gagné ces deux matches sans moi. Cette équipe possède un bon potentiel. Avec ou sans moi.
Cette lumière, vous l’attirez beaucoup depuis votre départ cet été à Maaseik. Comment est perçue cette notoriété au sein de la sélection ?
C’est une bonne question, c’est plutôt à mes partenaires qu’il faut la poser… Tous les joueurs, je les connais bien. Ça fait des années qu’ils savent que je veux être professionnel. J’espère juste que ça motive mes partenaires. Et si ça peut donner des idées aux plus jeunes, ce serait très bien !
Comment vivez-vous cette attention médiatique ?
Pour être honnête, ça ne change pas grand-chose. J’essaie de ne pas accorder trop d’importance à ce qui peut être dit sur moi. Maintenant, si les médias, à travers moi, s’intéressent au volley luxembourgeois, et en parlent, je ne peux que m’en réjouir. C’est un honneur !
Entretien avec Charles Michel
« La rumeur ? Oui, j’en ai aussi entendu parler… »
Kamil Rychlicki est reparti du Grand-Duché plus lourd qu’il n’était arrivé. En effet, l’intéressé a rejoint Maaseik avec, sur ses épaules, le poids d’une drôle de rumeur : la Pologne, championne du monde 2014, s’intéresserait de très près à lui.
«La rumeur ? Oui, j’en ai aussi entendu parler… Je me demande surtout d’où elle vient…», déclare celui dont le parcours et les performances – tout comme ceux de son équipier Nikodem Wolanski – avec le Noliko Maaseik sont régulièrement relatés sur le site de la fédération polonaise de volley-ball. «Mon père était international (NDLR : vice-champion d’Europe 1983), du coup, Rychlicki est un nom qui veut dire quelque chose en Pologne. C’est peut-être pour ça», veut relativiser l’international Roude Léiw.
«Personne ne m’a contacté pour me parler de changer de sélection», ajoute l’intéressé qui, de toute évidence, ne s’attendait pas à devoir s’exprimer sur un tel sujet pour son retour. «Mes parents sont polonais, je suis donc né polonais mais, dès que j’ai pu, j’ai demandé ma naturalisation. Et aujourd’hui, je suis luxembourgeois, je joue pour le Luxembourg et c’est toujours un honneur de porter ce maillot.»
C. M.