Les volleyeuses de Walferdange ont remporté leur quatrième titre de championnes de Luxembourg en battant leur victime préférée, Diekirch.
Ce devait être le couronnement d’une saison en tout point remarquable, pour Walferdange et le public du hall omnisports Prince-Henri. Samedi soir, les volleyeuses du RSRW accueillaient en effet Diekirch pour le deuxième acte de la finale de Novotel-Ligue. Après la victoire rapportée de Diekirch une semaine plus tôt, ce nouveau rendez-vous pouvait définitivement sacrer les locales. La ferveur était donc forcément dans les tribunes, copieusement garnies pour l’occasion. Et les supporters vêtus des couleurs vertes et blanches ont été à la hauteur, avec un soutien permanent et bruyant en direction de leurs favorites.
Du début à la fin de la rencontre, ce fut un cocktail de chants, de musique et de grosse caisse qui a rythmé chaque point marqué par le RSRW. «La salle était bien remplie et cela fait plaisir d’être soutenues par de tels supporters, c’est vraiment motivant pour les joueuses», appréciait l’attaquante walferdangeoise, Nathalie Welsch. Un public qui est passé par toutes les émotions dans ce deuxième match avec un départ de choix des joueuses de Serge Karier dans le premier set (16-9), de quoi faire déjà monter la température dans les gradins.
Trop dépendante de sa Bulgare Svetlana Stoyanova et en manque d’alternative en attaque, le CHEV, de son côté, avait du mal à s’exprimer laissant filer la première manche 25 à 18. Heureusement, les filles de Patrick Wagner allaient montrer tout autre chose dans les sets suivants. Plus stables en réception, elles retrouvaient de la combativité et du mordant en attaque. Et enfin, il y avait ce match extraordinaire d’Isabelle Frisch au service. L’internationale luxembourgeoise auteure d’une série de quatre services gagnants poussait Walfer à commettre des fautes. Suffisant pour remettre son équipe à niveau (22-25).
«Beaucoup de fil à retordre»
Mais après le retour du CHEV à 1-1, le public pouvait de nouveau s’enflammer lorsque Hoffmann faisait parler la poudre (6-0). Les coups d’éclat de Nathalie Braas, Marina Antova et Kelly Sakponou montaient l’avance de Walfer à 10 unités (18-8). Mais une nouvelle fois, Frisch aiguisait son service et paralysait la réception walferdangeoise pour rapprocher le CHEV (22-18). Les locales parvenaient néanmoins à se ressaisir et basculer en tête 2 sets à 1 (25-23). Il restait alors un set aux coéquipières de Lara Ernster pour obtenir ce à quoi elles courent, elles travaillent depuis le mois d’août. Ce n’était pas possible de rater ça ! Et pourtant dans ce quatrième set, c’était bien les Diekirchoises qui gagnaient le combat, poussées il est vrai, par une Frisch des grands soirs. «Elles nous ont donné beaucoup de fil à retordre et il fallait absolument rester devant pour ne pas les laisser prendre l’ascendant psychologiquement», explique Liz Beffort.
La fin de set pouvait même laisser augurer le pire pour Walfer avec un score qui affichait 21-24. Un dernier temps-mort technique et un dernier recadrage de Serge Karier allaient permettre aux vertes et blanches de maintenir leurs supporters en haleine, jusqu’à la célébration finale de la victoire. Après trois balles de set sauvées, le Prince-Henri exultait quand ses favorites plantaient leur première balle de match de la soirée. Walfer est de retour. Voilà qui est dit !
De notre correspondant Gilles Tarral