Au terme de la phase aller de l’European League, le Luxembourg occupe la quatrième et dernière place de la compétition. Avec un set remporté en trois matches.
Le Luxembourg savait qu’il allait avoir fort à faire à l’occasion de cette phase aller d’European League, en Autriche. Face à des adversaires redoutables comme le pays hôte, l’Estonie et le Belarus, les hommes de Dieter Scholl ont logiquement souffert.
Si on s’en tient au seul bilan chiffré, le Luxembourg a largement été dominé, puisqu’il s’incline en trois sets face à l’Estonie et le Belarus et quatre devant l’Autriche. Mais en y regardant d’un peu plus près, il y avait tout de même moyen de faire mieux que cette manche arrachée face à l’Autriche, lors de la première journée.
Pas contre l’Estonie, clairement au-dessus du lot. Mais en revanche, le Belarus était, aux dires de l’entraîneur national, à la portée des Luxembourgeois : «C’est dommage car aujourd’hui, je pense qu’il y avait la place pour gagner un ou deux sets. C’est de notre faute, on a commis des erreurs individuelles et on n’a pas été capables de jouer notre jeu. C’était notre problème face au Belarus», indique le technicien. Et d’ajouter : «Sur deux ou trois petits phases, on avait l’occasion…»
Le Luxembourg a pas mal de circonstances atténuantes. La première étant que la préparation a été tronquée, puisque trois éléments ne sont arrivés que tardivement. Et pas des moindres puisqu’on parle de Vosahlo, Weber… et Rychlicki : «Entre l’école et le travail, c’était vraiment difficile. On n’a pas pu s’entraîner ensemble.»
Amateurs contre professionnels
Affronter des formations beaucoup plus fortes, sur le papier, que le Luxembourg, permet de mesurer également la différence qui existe entre différentes nations. Et là, c’est criant : «L’Autriche compte dans ses rangs six joueurs professionnels. Les Estoniens et les Biélorusses sont entièrement professionnels. Ils s’entraînent tous les jours au fitness alors que nous ne pouvons y aller que deux ou trois fois par semaine. Physiquement, c’est très différent. Et niveau taille également, ils ont des mecs qui dépassent les 2,10 ou 2,15 m…»
Avec le seul Chris Zuidberg, bientôt rejoint par Kamil Rychlicki chez les pros, les joueurs grand-ducaux partent donc avec un déficit par rapport à leurs adversaires. Pour Dieter Scholl, le salut passera bien évidemment par plus de joueurs pros luxembourgeois.
La bonne nouvelle est que malgré cette préparation limitée, les volleyeurs grand-ducaux sont parvenus à arracher un set. De quoi être plutôt optimiste pour la seconde phase, qui se déroule en Estonie, dans deux semaines : «Lundi, c’est libre. Mais ensuite, on aura à disposition toute l’équipe pour s’entraîner tous les jours. Et le week-end, on fera un stage de trois jours au Luxembourg. Ça devrait nous aider beaucoup.»
De là à envisager de remporter un match, il y a un pas que le sélectionneur n’est pas près de franchir : «L’objectif, ce sera de gagner un ou deux set. Je ne pense pas qu’il soit possible de remporter un match.» Si l’Estonie, qui compte plusieurs dizaines de joueurs pros, paraît largement au-dessus du lot, on peut compter sur les Luxembourgeois pour se donner à fond. Et tenter de faire mentir les pronostics. Même si la quatrième et dernière place du groupe semble inévitable. Mais l’essentiel est ailleurs.
Romain Haas