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Victoire 3-4 à Nicosie : Le F91 gagne le match le plus fou de l’histoire du foot luxembourgeois


Daniel Sinani et les Dudelangeois ont fait forte impression ce jeudi soir, pour leur premier match de groupe d'Europa League (Photo : AFP).

Géniaux, puis perdus, puis héroïques, puis chirurgicaux : les Dudelangeois ont livré un match complètement dingue à Chypre, mettant l’APOEL à genoux.

Laurent Mendy a fait un gros travail pour Dudelange aussi (Photo : AFP).

Laurent Mendy a fait un gros travail pour Dudelange aussi (Photo : AFP).

Le F91 a livré une première mi-temps quasi parfaite. Sans le manque de réalisme criminel de Mendy en pointe, qui a raté deux fois des cadeaux de Stolz dont un à deux contre le gardien et le but grand ouvert (35e), elle l’aurait sans doute été mais puisque le grand attaquant Sénégalais a par ailleurs fait le boulot qu’on lui demandait en remise, il aura contribué à sa façon à la construction de cette petite merveille : la mi-temps la plus aboutie de la campagne d’Europa League 2019-2020 du F91, devant ce bijou de deuxième période contre Ararat-Arménie pour accrocher les poules. Parce que l’adversaire n’était pas le même et parce que la pression était encore un cran au-dessus.

De l’attaque de haut niveau

En première période, c’est Sinani et Bernier qui ont le plus régalé. A la construction et devant le but, les deux garçons ont tutoyé les cimes. Et quand le second a servi le premier sur la profondeur pour lui permettre d’aller battre Belec (0-1, 36e), ce n’était alors que justice. L’APOEL, lui, n’avait strictement rien produit de bon dans le jeu.
A la pause, Thomas Doll réagit en procédant à deux changements. Cela ne sera d’abord pas efficace, le F91 ajoutant logiquement un deuxième but par Bernier (51e), attendu que Nicosie repart sur le même rythme et avec la même volonté d’à peu près.

Un trou noir…
Et puis le F91 va tomber dans un trou noir de trois minutes. Un centre sur lequel personne ne va défier Pavlovic (1-2, 54e), un pénalty concédé par Kirch (2-2, 55e), un tir mal repoussé par Joubert (3-2, 57e). Du paradis à l’enfer en 180 secondes chrono, avec un stade Neo GSP en fusion, les Dudelangeois vont alors avoir l’énormissime mérite de ne pas sombrer corps et bien.

Alors que l’APOEL est plus fringant devant depuis l’entrée de sa star, Al-Taamari, derrière, ça pioche toujours autant. Et à force d’insister, les hommes de Crasson vont convertir l’une de leurs nombreuses dernières occasions. Un centre de Bouchouari coupé par Stolz, opportuniste et en position inconfortable. Sa reprise finit en lucarne et le score est alors encore tout à fait illogique tant Dudelange devrait survoler cette rencontre.

La fin sera longue, mais pas éprouvante. Et même géniale quand, sur un long ballon, Stolz et Sinani vont s’amuser avec la défense chypriote pour inscrire un quatrième but synonyme de première victoire de l’histoire pour un club luxembourgeois en phase de poules. Le plus beau, c’est que c’est mille fois mérité !

De notre envoyé spécial à Nicosie, Julien Mollereau

La Fiche technique

APOEL – F91 3-4 (0-1)
Neo GSP Stadium. Très belle pelouse. Arbitrage de M. Muntean (Mdv).
9 313 spectateurs payants.
Évolution du score : 0-1 Sinani (36e), 0-2 Bernier (51e), 1-2 Pavlovic (54e), 2-2 sp De Vincenti (55e), 3-2 Pavlovic (57e), 3-3 Stolz (72e), 3-4 Sinani (83e)
Cartons jaunes : Gentsoglou (87e) à l’APOEL. Morren (27e) au F91.
APOEL : Belec – Mihajlovic, Gentsoglou, Merkis, Ioannou – Souza (46e Joazinho), De Vincenti (76e Efrem), Matich – Bezjak, Pavlovic, Jakolis (46e Al-Taamari).
F91 : Joubert – Bouchouari, Schnell, Garos, Kirch (62e Lesquoy) – Morren, Pokar, Stolz (90+2 Cools), Bernier – Mendy (67e Lavie), Sinani.