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US Open : feu d’artifice français, la foudre tombe encore sur Nadal


Le Français Jo-Wilfried Tsonga sert face à l'Ukrainien Sergiy Stakhovsky au 3e tour de l'US Open le 4 septembre 2015 à New York (Photo AFP)

Les Français Jo-Wilfried Tsonga, Benoît Paire et Jérémy Chardy ont décroché vendredi avec brio leur qualification pour les 8es de finale de l’US Open, au contraire de Rafael Nadal qui est tombé sous les coups de Fabio Fognini.

L’ancien N.1 mondial menait pourtant deux sets à zéro quand l’imprévisible Italien, 32e mondial, a pris tous les risques et réussi un incroyable come-back.

Il s’est imposé (3-6, 4-6, 6-4, 6-3, 6-4)après trois heures et 43 minutes d’un match somptueux. Nadal, retombé au 8e rang mondial, n’aura donc pas dépassé cette année le stade des quarts de finale en Grand Chelem.

Le deuxième quart du tableau masculin a pris vendredi une franche coloration bleu-blanc-rouge: sur les quatre joueurs en lice, trois sont Français.

Il y aura donc au moins un représentant tricolore en quarts de finale la semaine prochaine: il s’agira de Paire ou de Tsonga qui vont s’affronter dimanche.

Le vainqueur de ce duel pourrait croiser ensuite la route de Chardy, si ce dernier écarte le tenant du titre Marin Cilic.

Mais sur ce qu’il a montré depuis le début de la tournée nord-américaine (demi-finale du Masters 1000 de Montréal) et lors de sa belle victoire face à David Ferrer 7-6 (8/6), 4-6, 6-3, 6-1, Chardy peut viser haut et loin.

Il abordait pourtant son 3e tour avec le souvenir cuisant de ses précédents duels avec le 7e mondial, qui l’avait battu à sept reprises en huit confrontations.

Paire n’a rien à perdre

Mais l’Espagnol, absent du circuit depuis juin à cause d’un coude douloureux, a cette fois cédé face à un «Jim» impérial au service (10 aces, 69% des points gagnés sur sa première balle).

Tsonga aussi fait forte impression: en trois matchs, le 18e mondial n’a pas perdu le moindre set et n’a même jamais été breaké.

Il a dominé sans mal vendredi l’Ukrainien Sergiy Stakhovsky 6-3, 7-5, 6-2.

«J’aurais pu me rendre la tâche encore plus facile, mais dans l’ensemble j’ai fait un très bon match, dans la lignée de ce que j’ai fait depuis le début du tournoi», a résumé le Manceau, demi-finaliste à Roland-Garros en juin.

Mais il se méfie de son prochain adversaire, l’imprévisible Paire qui, après avoir éliminé le N.4 mondial Kei Nishikori, a écoeuré Tommy Robredo 7-6 (7/3), 6-1, 6-1.

Apaisé par son premier titre ATP conquis en juillet à Badstad (Suède), Paire n’entend pas s’arrêter en 8es de finale.

«Je n’ai rien à perdre, tout à gagner», a-t-il prévenu.

Kristina Mladenovic fera, elle aussi, son baptême du feu en 8es de finale d’un tournoi du Grand Chelem, contre la Russe Elena Makarova, 13e mondiale.

La N.3 française et 40e mondiale qui n’a plus d’entraîneur depuis février, n’a pas laissé passer sa chance: elle a dominé la Russe Darya Kasatkina, 133e mondiale à 18 ans, en deux sets (6-2, 6-3) et une heure et quatre minutes de jeu.

Williams joue avec le feu

Le festival français pourrait se poursuivre samedi, puisque Richard Gasquet tentera lui aussi d’atteindre les 8es de finale face à l’Australien Bernard Tomic.

Les favoris poursuivent leur parcours, mais ils ont dû s’employer, à l’image de Novak Djokovic et surtout de Serena Williams.

Le N.1 mondial a battu l’Italien Andreas Seppi en trois sets (6-3, 7-5, 7-5), mais «le match aurait pu basculer d’un côté ou d’un autre», a-t-il admis.

Williams, elle, est passée à deux jeux d’une première défaite à Flushing Meadows depuis sa finale perdue en… 2011.

Sa compatriote Bethanie Mattek-Sands, seulement 101e mondiale après une succession de blessures, l’a dominée pendant plus d’une heure, avant de craquer dans le dernier set (3-6, 7-5, 6-0).

Plus tôt, Venus Williams avait fait tomber une nouvelle tête de série, la Suissesse Belinda Bencic, l’une des deux joueuses qui a battu cette année la N.1 mondiale (6-3, 6-4).

Avec un tableau décimé, la mission Grand Chelem de Serena Williams se présente de mieux en mieux… à condition qu’elle arrête de jouer avec le feu.

AFP/M.R.