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Une troisième coupe de Luxembourg consécutive pour le DT Diddeleng


Le DT Diddeleng a raflé sa troisième Coupe consécutive, hier à La Coque, en domptant Ettelbruck en finale grâce à sa solidité mentale (4-0). Battu deux fois 11-9 au 5e set, l’Ettelbruckois Dragos Olteanu est le grand malheureux de l’histoire.

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« On a gagné avec le cœur » a déclaré Yang Min. (Photo : Julien Garroy)

Il était 17 h 41, hier, quand Dragos Olteanu s’est mis à cracher du feu face à Yang Min. Un point fou, long d’une douzaine d’échanges, au cours duquel le capitaine ettelbruckois prit la raquette de la main gauche (si, si!) et ponctua l’affaire d’un contre top spin revers cinq étoiles. Problème : le Roumain était mené deux sets à rien. Sa tactique, qui consistait à reculer et jouer en défense balle haute en attendant que le Chinois se fatigue, prenait forme. Il revenait à 2 sets partout et passait pour la première fois de la partie devant son adversaire en changeant de côté à la belle (5-4 puis 8-6). Et puis Olteanu, déjà défait par le Reckangeois Philippe Saive la veille en demi-finale (mais sans incidence), allait doucement craquer, s’inclinant 11-9, ce qui signifiait que les Dudelangeois pouvaient s’embrasser et aller chercher une bière toujours savoureuse dans ces occasions.

> Michely, magicien du bricolage

Olteanu s’est réveillé trop tard. Il le reconnaîtra volontiers après coup. Il a aussi tremblé dans les moments importants. Car avant de perdre Yang Min, le leader ettelbruckois avait perdu contre Gilles Michely. Là encore, il était derrière (2 sets à 0) avant de mener une course poursuite vaine (9-11 au 5e set). Pour mesurer la déception d’Olteanu et du clan ettelbruckois, il faut se rappeler qu’une semaine plus tôt, cette même formation avait infligé à Dudelange sa première défaite de la saison en championnat. Olteanu avait alors malmené dans «sa» salle Yang et Michely. Hier, il a alterné le délicieux et le laborieux, insistant sans le savoir sur la deuxième option. L’aire de jeu, assez exiguë, n’a pas servi son jeu, lui qui raffole des pivots. Il ne s’y est jamais senti à son aise, finissant souvent l’échange dans les séparations. Et il faut aussi reconnaître que Michely l’a très bien joué. «Je savais que si ça partait en top sur top, je ne pourrais pas rivaliser», explique le Dudelangeois. Alors il a sorti sa caisse à outils et bricolé magnifiquement, régalant le public avec des amortis et des retours de service qu’on n’apprend pas dans les écoles de tennis de table. Il a moins réfléchi sur la balle de match, en envoyant une grosse cacahuète, mais c’est bien la variété de son jeu qui l’a fait gagner.

Le score final (4-0) a beau être lourd (il ne tient pas compte de la victoire de Cekic contre Kill (3-0), le match apparaissant après Yang-Olteanu sur la feuille de match), le fait que 75 % des parties ont accouché d’un cinquième set rappelle qu’il n’y a pas un si grand fossé entre les deux formations. Il n’empêche qu’hier, si Dudelange a bien laminé Ettelbruck, c’est dans la gestion de ses émotions. Voilà le point qu’Etzella doit bosser s’il veut rivaliser avec cette effrayante machine à gagner qu’est Dudelange.

> Dudelange – Etzella 4-0

Yang Min – Irfan Cekic 3-2 (-18, 11, 4, -4, 6)

Gilles Michely – Dragos Olteanu 3-2 (8, 7, -5, -6, 9)

Christian Kill – Sven Hansen 6-0 (2, 4, 6)

Yang Min – Dragos Olteanu 3-2 (6, 7, -10, -6, 9)

De notre journaliste Matthieu Pécot