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Une sacrée pub pour le basket !


Le duel entre Pit Biever et Joe Kalmes aura finalement tourné en faveur du Dudelangeois. Dans un match qui restera dans les annales.

Le T71 s’est qualifié pour la finale à l’issue d’un match fantastique contre une superbe équipe eschoise. Décidément, quel beau sport !

Il n’y a peut-être que le basket pour nous donner de telles émotions! Les plus de 600 spectateurs présents dimanche à Esch ont assisté à un énorme match de basket. Digne d’une finale. Il fallait bien sûr un vainqueur et félicitations au T71, revenu de nulle part après une saison régulière très compliquée et qui n’a pas volé sa place en finale.

On dit souvent que pour faire un grand match il faut être deux. Et incontestablement, il y avait bien deux grandes équipes sur le parquet lallangeois, dimanche. Les deux premières manches de ce triptyque avaient déjà été très disputées. Esch avait sorti le grand jeu dans les dernières minutes du match n° 1 pour aller s’imposer.

Et que dire de la performance du T71 dans le match n° 2. À la pause, les hommes de Tom Schumacher avaient pratiquement un pied et demi en vacances. Mais c’était compter sans un discours qui a fait mouche. Et sur une capacité de réaction hors norme d’une équipe qui n’avait rien à perdre. Et tout à gagner.

La réaction après la pause a été d’une telle violence qu’Esch, auteur jusque-là d’un match parfait, a progressivement perdu sa belle assurance. Les 18 points d’avance ont fondu comme neige au soleil et Dudelange est passé devant. Pour finalement s’envoler et s’imposer très largement.

Un des plus beaux matches de ces dernières années

Inutile de dire qu’on attendait avec impatience le troisième acte. La belle. Le dernier match de la saison pour l’une des deux formations. Face à face, deux énormes équipes. D’un côté, le Basket Esch, un des principaux favoris de la saison, qui s’est bien repris après une période de doute en début d’année pour aller glaner son premier vrai titre, la Coupe, remportée avec la manière face à l’Arantia.

De l’autre, le T71, champion en titre… mais avec une équipe complètement différente dans laquelle Tom Schumacher, désormais sur le banc, était encore joueur et faisait équipe avec son complice de toujours Frank Muller, tout ce petit monde étant parfaitement organisé par Ken Diederich…

Dudelange, qui est passé par toutes les émotions avant de valider son billet pour les play-offs, synonyme tout simplement pour lui de maintien, objectif affiché au fil des semaines au vu du parcours plus que chaotique des joueurs de Denis Toroman, qui aura résisté quelques mois avant d’être remercié et remplacé par Tom Schumacher.

Depuis son arrivée, l’ancienne gâchette a métamorphosé son équipe. Redonné confiance à certains, notamment Jo Hoeser. Redistribué les rôles. Sous son impulsion, Joe Kalmes, arrivé cette saison, a pris une dimension incroyable. Costaud, solide, intelligent, altruiste, le jeune international a éclaboussé de toute sa classe cette série.

Et particulièrement ce troisième acte où il a compilé pas moins de 37 pts, 15 rebonds et 2 contres! Monstrueux! Il a livré quelques duels épiques, notamment face à Alex Rodenbourg, pas mal aussi dans son domaine (18 pts, 8 rebonds).

Dans ce match légendaire, «un des plus beaux de ces dernières années», dixit Marcel Wagener, on a eu droit à des duels virils mais corrects, des tirs impossibles qui font mouche, des renversements de situation à l’envi, des pertes de balle aux conséquences lourdes, des lancers qui ne rentrent pas, deux prolongations, le tout dans une ambiance de feu mise par les supporters des deux camps. On peut dire qu’on est passé par toutes les émotions en ce dimanche en fin d’après-midi !

Esch aurait pu l’emporter, Dudelange aurait pu s’incliner. Si, finalement, le dernier mot revient aux hommes de la Forge du Sud, ça s’est vraiment joué à rien : «Ça aurait pu tourner dans les deux sens», confiait, un brin dépité, Franck Mériguet, encore sous le coup de la déception de l’élimination.

Il fallait un vainqueur, ce fut Dudelange. C’est le moment de se souvenir de ce que disait Rudy T., emblématique coach des Houston Rockets : «Ne sous-estimez jamais le cœur d’un champion !» Pour ceux qui l’auraient oublié, le champion, jusqu’à preuve du contraire, c’est encore Dudelange.

Et le T71, pourtant classé 8e à l’issue de la saison régulière, affrontera en finale l’Amicale… 7e. Quand on vous dit que le championnat était ouvert cette saison… Et messieurs, si vous voulez livrer le même spectacle en finale, on signe tous les jours !