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Un dirigeant du Benfica Lisbonne arrêté dans une affaire de corruption


Sur le plan sportif le Benfica Lisbonne, d'ores et déjà éliminé de toutes les compétitions domestiques et européennes, occupe actuellement la deuxième place du championnat portugais. (illustration AFP)

Le directeur du département juridique du Benfica Lisbonne a été arrêté mardi dans le cadre d’une enquête pour corruption impliquant le club de football le plus populaire du Portugal, ont annoncé les autorités portugaises.

Paulo Gonçalves, bras droit du président Luis Felipe Vieira arrivé chez le quadruple champion du Portugal en titre en 2007, est soupçonné de « crimes de corruption active et passive, violation du secret d’instruction, fraude informatique et favoritisme », a indiqué la police judiciaire portugaise dans un communiqué. Une autre personne, dont l’identité n’a pas été dévoilée, a également été arrêtée dans ce coup de filet lancé par l’unité de lutte contre la corruption de la police judiciaire qui a également mené une trentaine de perquisitions, y compris au Benfica Lisbonne.

En substance, l’enquête porte sur « l’accès à plusieurs enquêtes protégées par le secret de l’instruction pour obtenir des informations ensuite transmises à un membre de l’administration d’une société sportive en échange d’avantages », a fait savoir le Parquet général de la République. « Benfica confirme la réalisation de perquisitions au sein de ses installations dans le cadre d’une enquête sur une éventuelle violation du secret d’instruction et réitère sa volonté de collaborer avec les autorités », a pour sa part réagi le club lisboète. L’équipe de la capitale portugaise a également exprimé sa « confiance » et sa « conviction » que le processus judiciaire permettra à Paulo Gonçalves de « prouver la légalité de ses actes ».

Mis en examen dans une autre enquête

A la mi-octobre, Paulo Gonçalves avait été mis en examen dans une autre enquête, baptisée « affaire des e-mails », après la révélation par un responsable du FC Porto de plusieurs courriels échangés entre des personnalités proches du Benfica et des anciens arbitres qui, selon lui, prouvaient l’existence d’un « système de corruption d’arbitres visant à favoriser le Benfica ».

Fin janvier, c’était au tour du président Luis Filipe Vieira et du numéro 2 des Aigles Fernando Tavares d’être inculpés en raison de soupçons de trafics d’influence autour d’un juge de la Cour d’appel de Lisbonne, alimentant davantage les suspicions et l’indignation de ses deux rivaux du FC Porto et du Sporting Portugal.

Sur le plan sportif le Benfica Lisbonne, d’ores et déjà éliminé de toutes les compétitions domestiques et européennes, occupe actuellement la deuxième place du championnat portugais, à cinq longueurs du leader le FC Porto.

Le Quotidien/AFP