Accueil | Sport national | Turpel : «Revenir à Dudelange ? On y a pensé un moment…»

Turpel : «Revenir à Dudelange ? On y a pensé un moment…»


"Le F91 est quand même très loin du titre de champion à l'heure actuelle, même si c'est lors de la phase retour que Dudelange est généralement le plus fort...", remarque Turpel. (photo DR)

Après trois matches sans jouer avec Virton, Dave Turpel a retrouvé le terrain dimanche dernier, brillant au point de figurer dans l’équipe type de la D2 belge. Remettra-t-il ça ce week-end ?

Vous étiez titulaire le week-end dernier lors du match face à l’Union Saint-Gilloise (0-0) pour la première fois depuis un mois. Et vous avez été élu dans l’équipe type officielle de la Proximus League pour cette journée de championnat. Cela a dû vous faire du bien !

Dave Turpel : Oui ! Cela faisait trois matches consécutifs que j’étais confiné 90 minutes sur le banc. Mais ici, notre entraîneur m’a donné ma chance, avançant qu’il voulait que tout le monde garde le rythme dans une compétition qui sera encore longue puisqu’on disputera les « play-offs 2 » avec les équipes de D1A après la fin de notre championnat de D1B. Dimanche, j’ai vraiment donné tout ce que j’avais en moi. Et avec un peu de chance, j’aurais pu être le héros de ce match. Si la frappe enroulée que j’ai placée en première mi-temps avait échoué dans le petit filet plutôt que sur l’intérieur du poteau… Je me suis senti bien en jambes, bossant pour l’équipe. Pour montrer qu’on pouvait compter sur moi et que je voulais davantage de temps sur le terrain.

Depuis le début du championnat, vous n’avez trouvé le chemin des filets qu’à trois reprises (plus un but en Coupe). C’est très loin des standards qui étaient les vôtres lors de ces dernières saisons avec Dudelange…

Cette D1B est déjà un championnat plus compliqué, avec un rythme bien plus élevé. On y inscrit beaucoup moins de buts, les matches sont plus serrés. Nos deux meilleurs buteurs (NDLR : les anciens Dudelangeois Stelvio et Couturier) sont des milieux de terrain et ils sont à 6 buts inscrits. En exagérant un peu, avec le F91, on pouvait se demander combien de buts on allait, la plupart du temps, inscrire à notre adversaire du week-end. Les matches étaient plus faciles. Ici, quand vous regardez le classement et que vous voyez que quatre des huit équipes de ce championnat sont en tête à égalité de points à trois matches de la fin, la fameuse expression qui dit que « tout le monde peut battre tout le monde » prend tout son sens.

À côté de ça, à chaque fois qu’il y a eu une trêve internationale, j’ai moins joué derrière. C’est logique vu que j’étais absent lors de celles-ci alors qu’il y avait championnat. Au F91, je jouais pratiquement tous les matches. Ce qui donne forcément plus de possibilités de jouer. Ici, même quand j’ai commencé les matches, je sortais généralement au bout de 50 ou 60 minutes (NDLR : il a une moyenne de 52 minutes sur le terrain par rencontre disputée). Jouer 87 minutes face à l’Union m’a donc également fait beaucoup de bien sur le plan-là.

C’est vrai que vous avez joué beaucoup moins que vous deviez l’espérer (17 matches disputés sur les 25 joués par Virton, dont 10 comme titulaire)…

J’espérais mieux, oui. Surtout que je connaissais l’entraîneur (NDLR : Dino Toppmöller, avant le départ de ce dernier). Mais encore une fois, quand vous partez en sélection et que l’équipe l’emporte durant votre absence, vous ne pouvez pas reprocher à votre entraîneur de laisser le même onze sur le terrain le week-end suivant. Du coup, il fallait accepter la situation et essayer de saisir sa chance à chaque fois qu’elle se présentait.

Si on regarde les dernières feuilles de match, on voit que vous êtes clairement en concurrence avec Aurélien Joachim pour la place d’attaquant de pointe…

Oui. Soit il joue, soit je joue. Et quand l’un de nous sort, c’est souvent pour être remplacé par l’autre. On en rigole tous les deux. C’est une situation qu’on connaît depuis des années en sélection. Cette saison, on n’a pas encore été une seule fois aligné ensemble…

Cet hiver, on a souvent entendu votre nom associé avec celui de Dudelange, votre ancien club. On était très proche d’un retour ?

C’était en discussion. On y a pensé un moment. J’ai encore pas mal de copains dans cette équipe dudelangeoise et, à chaque fois que je les voyais, il me répétait qu’il manquait un attaquant comme moi dans cette équipe, avec des qualités peut-être supérieures à ce qu’on retrouve cette saison dans le groupe. Le F91 est quand même très loin du titre de champion à l’heure actuelle, même si c’est lors de la phase retour que Dudelange est généralement le plus fort…

Et puis, de mon côté, comme je vous le disais, je veux jouer plus… Et puis, j’ai repensé au fait que j’avais voulu faire le pas d’aller à Virton afin de pouvoir jouer des matches d’un rythme supérieur. Donc, je suis resté.

Et la saison prochaine, on vous reverra en BGL Ligue ?

Si j’ai pensé à un retour cet hiver, le mercato est aujourd’hui fini. Du coup, j’ai chassé ça de ma tête. Là, je suis plutôt dans une optique où je veux prouver que ma place est sur le terrain à Virton. Et je vais tout donner pour ce club. On le sait : dans le foot, rien n’est impossible et tout peut aller très vite. Si cela tombe, dans quelques semaines, Virton sera en D1 belge. Et j’y ai encore un contrat de trois ans. Sans oublier qu’à côté de ça, on va aussi jouer les « play-offs 2 ». C’est quand même une plus jolie vitrine que la DN luxembourgeoise, non?

À l’heure actuelle, le classement est très serré comme vous le disiez tout à l’heure : quatre leaders, six équipes en deux points. Le suspense et la tension sont assez énormes. C’est incroyable…

C’est peut-être dû à la formule de la compétition, avec ces deux mini-championnats qui donnent droit à la finale pour monter. Prenez un club comme Lommel. Il était presque en position de descendant lors de la première tranche. Et aujourd’hui, dans la deuxième, il peut briguer la montée en D1. Cela donne beaucoup de matches avec une grosse intensité.

De notre côté, on se rend chez les derniers ce dimanche. Mais on sait que cela sera tout sauf simple. Lors de la première phase, on avait été s’imposer 1-3 là-bas mais, voici quelques semaines, cette équipe de Lokeren est venue l’emporter 1-2 chez nous. Cela ne sert à rien de calculer dans cette fin de championnat. Tellement de chose peut se passer. Regardez, par exemple, le match entre le Beerschot et Louvain (NDLR : deux autres leaders) de ce vendredi soir. Qui peut savoir qui va l’emporter ? Cependant, j’ai la certitude que si nous remportons nos trois derniers matches, nous jouerons la finale pour monter en D1. Après Lokeren, on se rendra à Westerlo, avant d’accueillir à la maison à Louvain. Quand j’ai vu qu’on terminait par ce match-là, la même affiche qu’en fin de première tranche, où on avait perdu cette dernière, je me suis dit que cette fois, nous allions cette fois les battre et nous qualifier pour la finale !

Entretien avec Julien Carette