Alors que le jeune Luxembourgeois vient de faire sa réapparition en cyclo-cross, son profil complet plaide en sa faveur pour les années futures.
Luc Turchi a terminé deuxième dimanche à Préizerdaul, mais c’est bien sur route que se dessine son avenir. (Photo : Eddie Guillin)
À 19 ans, Luc Turchi est un garçon d’avenir qui va poursuivre sa progression sous les couleurs de Leopard en 2015.
Comme il porte depuis le mois d’août les couleurs de l’équipe Leopard, au pays, il ne cesse de se faire remarquer. Cela va durer jusqu’à la fin décembre. Et au minimum un an de plus encore. Car c’est un secret de Polichinelle : Luc Turchi fera partie de l’équipe Leopard en 2015. Personne n’en doutait tant l’intéressé présente le profil idéal recherché.
Et ça tombe plutôt bien, après une pause de plus d’un mois, pause pensée par ses dirigeants actuels, Markus Zingen et Tom Flammang, Luc Turchi a fait son retour dans les prairies. Pas plus tard que dimanche, du côté de Préizerdaul, le club de son cœur. Sa deuxième place, derrière l’intouchable Vincent Dias Dos Santos, a marqué les esprits. Et même le sien !
« Comme je ne m’entraîne pas de manière spécifique pour le cross, j’étais un peu surpris d’être si bien. Cela m’a fait d’autant plus plaisir que j’évoluais presque à la maison », sourit l’enfant de Bissen qui portait jusqu’ici les couleurs du VV Tooltime réizerdaul.
C’est par l’intermédiaire de la famille Feiereisen, Alain, le papa, et Kevin, son grand pote qui deviendra définitivement chez Leopard son coéquipier, qu’il est venu au cyclisme, il y a déjà treize ans. « Ils m’ont entraîné dedans !, résume-t-il.
> Il sait ce qu’il veut
Luc Turchi n’a que 19 ans, mais déjà des idées bien tranchées. Un débit de parole assuré. On sent qu’il sait ce qu’il veut. Mais pas question pour autant de griller les étapes. Étudiant en arts et métiers, il devrait le rester pendant deux années encore, afin d’obtenir son diplôme d’électricien. De Bissen au Limpertsberg, il y a une trotte. L’idéal pour joindre l’utile à l’agréable. « Je peux prendre une douche à l’école, alors il m’arrive souvent de faire les trajets en m’entraînant », s’amuse-t-il avant d’ajouter, en s’excusant presque : « Bon, lorsque le temps est trop mauvais, je fais l’impasse… »
Il ne sait pas encore avec précision s’il obtiendra l’autorisation, ou non, de Tom Flammang et Markus Zingen, de reprendre de manière assidue la tournée des cross. Mais on remarque vite qu’il aimerait bien se laisser embarquer jusqu’au championnat national. « Au moment du championnat, nous avons un stage de prévu à Nice avec l’équipe et je ne sais pas encore si je pourrai revenir. En revanche, j’aimerais être au départ, dimanche à Warken, puis à Pétange, le jour de l’An ».
Sa personnalité à la fois conviviale, enjouée et volontaire, fait de lui un jeune homme fort apprécié dans le peloton.
Sur le vélo, c’est un garçon complet qui profite de son gabarit (1,82 m pour 66 kg) « pour passer sur tous les terrains ». « J’aime bien grimper, rouler dans les chronos autant que sprinter en petit peloton », remarque encore l’intéressé qui avait d’ailleurs marqué les esprits sur la dernière Flèche du Sud où il s’était bien débrouillé malgré son jeune âge (36e du classement final). « J’y étais le deuxième Luxembourgeois », souligne encore Luc Turchi, qui a compris qu’il avait franchi un palier lorsqu’il a pu s’accrocher au pédalier d’un coureur comme Alex Kirsch.
Évidemment, il n’a qu’une hâte : poursuivre son chemin. Et parvenir à mesurer sa progression sur toutes les belles courses au départ desquelles il devrait être aligné sous le maillot de la sélection nationale. Les classiques comme le Tour des Flandres et Paris-Roubaix. Les courses par étapes comme le Tour de l’Avenir. Oui, le jeune Leopard Luc Turchi a des rêves plein les poches…
De notre journaliste Denis Bastien