Le triathlète grand-ducal sera samedi au départ des WTS de Yokohama. Objectif : réaliser une grosse perf pour se rapprocher d’un ticket olympique.
La dernière fois qu’on l’avait vu en action, c’était à Hambourg, au mois de septembre dernier. Le triathlète grand-ducal se classait 36e de ce qui constituait le championnat du monde d’une saison très fortement amputée. Depuis, Stefan Zachäus n’a fait que s’entraîner «très dur», du côté de Sarrebruck, où il est désormais installé : «Je ne veux pas trop en dire sur mon programme d’entraînement. Tout ce que je peux dire, c’est que je m’entraîne plus dur et plus fort que les autres.» Résultat, il a perdu du poids tout en gagnant en puissance. Une combinaison idéale pour être performant.
Et cela tombe bien, car il faudra au moins ça pour exister à Yokohama, où la crème de la crème du triathlon international s’est donné rendez-vous dans ce qui constitue la première étape du prestigieux circuit des WTS (World Triathlon Series) : «Le plateau est énorme. Tout le monde est là», constate Stefan Zachäus, qui s’élancera avec le dossard n°30.
Au Japon, il aura pour but d’aller chercher une grosse perf. En effet, les points de sa superbe 13e place à Mooloolaba, à la veille de la mise en pause de la planète triathlon en mars 2020, ont finalement été annulés. Du coup, alors qu’il avait pris temporairement une place olympique, il est, pour l’heure, aux portes du rendez-vous de Tokyo. Pour revenir dans la course, il sait ce qu’il lui reste à faire : «Je crois que j’ai encore besoin d’un bon résultat pour permettre au Luxembourg d’avoir une place. Un top 35 devrait suffire.»
Deux hommes à battre
Thomas Andreos, l’entraîneur national, précise l’objectif : «Stefan doit battre (le Hongrois) Tamas Toth et (l’Irlandais) Russell White qui sont pour l’instant juste devant lui au ranking olympique.»
Le technicien aura deux athlètes sur place, puisque son protégé, Bob Haller, qui craignait de ne pas pouvoir entrer dans la start-list japonaise, est bien présent : «Pour moi, c’est une grande chance d’être ici. Un gros bonus. Ça me donne une chance de faire une course pour prendre des points pour le ranking olympique. Je vais tout donner jusqu’à la ligne d’arrivée. Impossible de me fixer un objectif, il y a vraiment le top du top au départ. Je vais faire de mon mieux», confie le triathlète d’Imbringen, qui figure actuellement au 96e rang du classement olympique (contre 59e à Stefan Zachäus et 82e à Gregor Payet, qui n’est pas au Japon).
Et Thomas Andreos, coach de Bob Haller depuis un peu plus d’un an, d’abonder : «Grâce à la continuité de son entraînement depuis 1 an, Bob a montré à Melilla (NDLR : 12e de la Coupe d’Europe le mois dernier) qu’il était revenu à un niveau très correct mais qu’il y avait encore des petits points à travailler pour se rapprocher du top niveau. L’objectif pour lui est de marquer un maximum de points pour remonter rapidement au ranking, vu le faible nombre de courses avant les Jeux.»
Autre difficulté pour lui, le fait qu’il s’agisse d’une course au format olympique : «Bob est habituellement plus à l’aise sur distance sprint. Il va clairement manquer un peu de pêche sur la fin.»
Bob Haller, qui portera le dossard n°55, a bien l’intention de profiter au maximum de l’opportunité qui lui est offerte de se confronter aux meilleurs mondiaux. Avec son classement mondial (107e), sa place était loin d’être acquise. Quelques points seraient les bienvenus pour lui ouvrir les portes du prochain rendez-vous, le 5 juin à Leeds. Et s’il veut encore croire à une qualification olympique, il va lui falloir accumuler les excellentes performances en un minimum de temps. Pour lui, c’est une véritable course-contre-la-montre qui est engagée.
Romain Haas
Du monde en Italie
Les triathlètes seront présents sur plusieurs fronts, ce week-end. En effet, outre les deux participants au WTS de Yokohama, un gros contingent luxembourgeois sera aligné à Caorle, en Italie, où se déroule une Coupe d’Europe. On retrouvera ainsi Eva Daniëls (élite dames), Gregor Payet (élite messieurs), Luca Cambresy et Aurélien Carre (juniors garçons et Mara Krombach (juniors filles).