TEST EVENT À PARIS Bons derniers du relais mixte, les Luxembourgeois continuent d’apprendre.
Après la superbe prestation de Jeanne Lehair, 11e, dans l’épreuve individuelle mercredi, c’était au tour du relais mixte d’entrer en piste, hier de bon matin dans l’écrin du superbe parcours test des JO de Paris. Petit changement – et de taille – par rapport aux courses individuelles, le triathlon sera finalement un duathlon. En effet, la qualité de l’eau de la Seine n’a, une nouvelle fois, pas permis de lancer des sportifs dedans, comme ce fut le cas la veille pour les épreuves de paratriathlon. Et comme ça avait été le cas deux semaines plus tôt où le test event de nage en eau libre avait dû être annulé.
Un changement qui, s’il n’a pas une grande importance sur le plan du résultat («On sait qu’on est un cran en dessous des meilleures équipes»), a toutefois changé la donne pour les Luxembourgeois : «Avec le passage du triathlon en duathlon, on ne pouvait pas récupérer des infos intéressantes comme sur un triathlon. Hormis Jeanne, on sait que nous n’avons pas les meilleurs coureurs du circuit. Alors que certaines équipes avaient même fait venir des triathlètes plus coureurs que nageurs en cas de duathlon, nous on n’est pas du tout dans la même dynamique. Du coup, on n’avait pas vraiment de pression», explique Thomas Andreos, le DTN.
Après discussion, il a été décidé que duathlon ou triathlon, l’ordre de départ ne changerait pas. C’est donc Gregor Payet qui a lancé le relais luxembourgeois : «Il fait globalement un bon premier relais. Lors de la première course à pied comme du vélo, il reste dans le peloton. Sur la seconde course à pied, il prend quelques dizaines de secondes sur la tête, ça reste correct.» Il passe ensuite le relais à Eva Daniëls. Et c’est là que ça va se compliquer : «Même s’il s’agissait d’un format court, elle a voulu un peu trop gérer au départ de la course à pied. Si bien qu’elle s’est tout de suite retrouvée seule. Avec devant elle, un petit groupe de bonnes rouleuses.» L’addition est salée pour la jeune triathlète, qui perd pratiquement une minute sur ses plus proches rivales : «Malgré tout, pour son retour, je pense qu’il y a du mieux par rapport à il y a quelques mois. Elle revient même si elle n’est pas encore au niveau qui lui a permis de faire des tops 5 en Coupe du monde.»
Logiquement, Bob Haller fait également la course tout seul : «Même s’il était bon dernier, il a quand même joué le jeu.». Quant à Jeanne Lehair, elle a reçu comme consigne de ne prendre aucun risque : «Elle a une petite douleur au mollet depuis quelques jours. On l’avait placée en dernière position pour qu’elle puisse abandonner en cas de besoin. Comme la douleur n’était pas partie, on lui a dit de faire la course mais sans trop forcer. De toute façon, elle était très loin derrière et on ne voulait pas hypothéquer la suite de sa saison.» Elle ne s’est donc pas mise dans le rouge, ce qui ne l’a pas empêché d’aller plus vite que quatre autres adversaires.
Une bonne expérience, dans un cadre exceptionnel
Au final, ça ne change pas grand-chose puisque le relais luxembourgeois termine 19e et bon dernier, avec plus de 4 minutes de retard sur l’Allemagne, victorieuse au sprint devant la Grande-Bretagne alors que la Belgique prive la France, pourtant partie en tête au dernier relais, d’une place sur le podium : «On continue d’apprendre. Même si on n’a que trois relais derrière nous, on commence à avoir un peu de recul. À savoir ce qui nous réussit, ce qui nous réussit moins.»
Cette expérience aura de toute façon été une bonne chose en vue de ce qui attend possiblement les triathlètes grand-ducaux l’année prochaine, au même endroit : «Ils ont pu se confronter à la dynamique olympique. Pu reconnaître les parcours en natation, vélo et course à pied. C’est bien. Les JO, c’est un stress supplémentaire. C’est toujours ça de moins à gérer.» Un parcours exceptionnel : «On dira ce qu’on veut mais courir à Paris au pied de la tour Eiffel, sur les Champs-Élysées, c’est un cadre extraordinaire. Selon moi, c’est un des plus beaux sites pour les athlètes. On peut difficilement trouver mieux.»
Quant à savoir combien de Luxembourgeois auront l’occasion de vivre cette expérience la saison prochaine… Thomas Andreos se veut confiant : «Chez les femmes, Jeanne est assurée d’y aller. Concernant Eva, si elle retrouve le niveau qui était le sien, je pense qu’elle reviendra vite dans la course à la qualification. Chez les messieurs, actuellement, on a Gregor qui sécurise une place. Mais Bob est premier non-qualifié. On est dans une bien meilleure situation que pour la qualification à Tokyo. Et il reste encore beaucoup de courses. Je pense qu’on peut avoir quatre triathlètes qualifiés pour Paris!»
D’ailleurs, d’ici les prochains mois, il y aura des épreuves chaque week-end. La semaine prochaine, Eva Daniëls et Gregor Payet seront en Chine, pour participer à une Coupe du monde. Bob Haller repart lui sur un cycle d’entraînement alors que Jeanne Lehair va se concentrer sur des projets plus personnels avec, dès la semaine prochaine, la première étape de la Super League de triathlon, qui débute à Londres.
Le classement : 1. Allemagne 1 h 12’18« ; 2. Grande-Bretagne à 1« ; 3. Belgique 18« ; 4. France 22« ; 5. Portugal 23« ; 6. Pays-Bas 42« ; 7. Italie 43« ; 8. Hongrie 44« ; 9. USA 47« ; 10. Norvège 55« ; 11. Espagne 56« ; 12. Brésil 1’01« ; 13. Nouvelle-Zélande 1’12« ; 14. Australie 1’15« ; 15. Danemark 1’42« ; 16. Japon 2’33« ; 17. Autriche 3’16« ; 18. Afrique du Sud 3’24« ; 19. Luxembourg 4’12« .
un grand Bravo et MERCI spécial a Eva Daniëls qui comme en france cassandre montre que le triathlon au féminin existe le tout avec une trifonction[vetement de triathlon ] féminine ce n’est en aucun cas une attaque contre jeanne ex francaise[nationalité sportive luxembourgeoise récente] qui choisi une tenue similaire aux hommes les femmes ont du choix c’est une bonne chose